Société
Une femme étranglée dans la Somme, «homicide conjugal» présumé après le suicide de son mari
Une quinquagénaire a été découverte étranglée lundi à Méaulte (Somme), peu après le suicide d’un homme pas encore identifié mais qui semble être son mari, contre lequel elle avait porté plainte pour violences dans un contexte de séparation, a indiqué mardi le parquet d’Amiens.
Lundi soir, «les gendarmes sont intervenus pour un suicide sur une voie ferrée» à Aveluy, a expliqué le procureur de la République à Amiens, Alexandre de Bosschère.
Le corps n’est pas identifiable mais les gendarmes trouvent sur place le véhicule d’un entrepreneur à la retraite de 64 ans habitant à Méaulte. À son domicile, ils découvrent le corps sans vie de son épouse, âgée de 50 ans.
L’autopsie du corps doit avoir lieu mercredi mais «ce qui a été découvert sur place» oriente l’enquête vers une «possible strangulation», selon le procureur. Bien qu’il n’y ait à ce stade «pas de certitude sur l’identité» de l’homme qui s’est suicidé, dont l’autopsie doit également avoir lieu mercredi, «tout indique que c’est l’ex-conjoint», a-t-il ajouté.
«On présume qu’il a commis un homicide conjugal». La victime, qui travaillait à l’Agence régionale de Santé, vivait avec son mari depuis 20 ans mais le couple était séparé «depuis peu et en particulier depuis une plainte déposée par madame pour des violences conjugales».
«Contexte sensible de séparation»
Le 22 août, son mari avait été placé en garde à vue pour des outrages sur des gendarmes et, à l’occasion de son audition, son épouse avait révélé qu’il avait été violent verbalement à son encontre et l’avait empoignée par les bras à plusieurs reprises. Elle avait alors déposé plainte contre lui, pour la première fois.
Dans un «contexte sensible de séparation sur fond de relation extraconjugale soupçonnée par monsieur», qui n’a jamais été condamné pour violences conjugales, «le parquet a orienté le dossier en composition pénale», a détaillé M. de Bosschère. Cette procédure permet de proposer une sanction à l’auteur de certains faits pour éviter un procès.
Au moment du drame, des mesures provisoires d’interdiction de contacts entre les deux protagonistes étaient en vigueur et la victime ne vivait plus au domicile. «Il reste à expliquer pourquoi elle s’y est présentée ce jour-là», a souligné le procureur.
Le couple avait un fils de 17 ans, étudiant, qui n’était pas présent sur place lundi. «On a demandé un accompagnement en urgence par une association d’aide aux victimes et que sa situation matérielle et éducative soit bien examinée», a conclu le magistrat, soulignant toutefois la présence d’«une famille autour de lui».
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP