Société
Un violeur d’enfant condamné à perpétuité, son compagnon de cellule est le grand frère de sa victime
Lorsque cet homme rentre en prison, il tombe nez-à-nez avec le pédophile qui a violé sa petite sœur. Découvrez l’histoire de leur rencontre et le témoignage du proche de la victime qui a entendu par le coupable les détails de ce crime.
Relayée par nos confrères du Seattle Times, cette affaire relate la rencontre entre un pédophile et le grand frère de sa victime qui partageaient la même cellule. Ce criminel était alors condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Un homme rencontre le violeur de sa petite sœur dans sa cellule
C’est dans l’État de Washington qu’un détenu a tué son compagnon de cellule.
La raison : ce dernier n’était rien d’autre que l’homme qui avait violé sa petite sœur. Shane Goldsby, le frère de la victime d’abus sexuel a alors assassiné Robert Munger, le criminel de 70 qui purgeait une peine de prison de 43 ans.
Une vidéo de surveillance montre le jeune homme jeter le septuagénaire pédophile au sol et lui donner des coups sur le visage, le ventre et la tête. Ce dernier succombera à ses blessures trois jours après l’attaque.
L’homme a voulu changer de cellule
Au moment des faits, Robert Munger était en train de purger une peine de 43 ans de prison pour trois chefs d’inculpation : viol d’enfant, pédophilie et possession d’images pédo-pornographiques. Shane Goldsby, le grand frère de la victime a été emprisonné après avoir poignardé quelqu’un, volé une voiture de police et avoir causé des blessures à un soldat de l’Etat.
Le jeune homme de 25 ans raconte que, quand il a su que son co-détenu était celui qui avait violé sa sœur, il a demandé à changer de cellule. Sa volonté a été ignorée.
«Il a continué à vouloir me donner des détails sur ce qui s’est passé»
Shane Goldsby raconte que lors de son entrée en cellule, de nombreuses pensées lui traversaient la tête. Il confie qu’à ce moment, il était instable et qu’il était perturbé.
«J’arrivais à ce point parce qu’il a continué à vouloir me donner des détails sur ce qui s’est passé, ce qu’il a fait, sur les photos et les vidéos de lui en train de le faire» témoigne l’homme qui n’a pu s’empêcher de rendre justice à sa sœur. Pour autant, le jeune homme déclare qu’il n’avait pas l’intention de le tuer. «J’aurai préféré le voir croupir en prison» admet-il.
Des milliers d’images de pornographie juvénile
Lors du deuxième procès de Robert Munger, le jury a tranché. Il a été reconnu coupable de trois chefs d’inculpations dont celui d’agression sexuelle sur enfant lors de son troisième procès.
Il a été emprisonné en juin 2017 après que l’une de ses victimes ait été en contact avec les enquêteurs. Après avoir investigué et trouvé des contenus pédopornographiques, les détectives ont pu identifier deux autres victimes du criminel.
Pédophilie : Quelles sont les conséquences ?
Alors que la pédophilie est un fléau contre lequel personne ne peut se prémunir, il est possible de dialoguer avec son enfant autour de ce sujet mais aussi de prendre des mesures pour le protéger.
Interrogée par nos confrères du Monde, Dominique Frémy, pédopsychiatre hospitalière recommande aux parents d’aider leurs enfants à différencier un acte normal d’un abus sexuel.
La spécialiste explique que les parents tiennent souvent un discours généraliste en mettant en garde contre les inconnus sans spécialement évoquer le sujet de la pédophilie. Elle indique qu’il est possible de reconnaître un enfant victime d’abus sexuel bien que cela ne soit pas toujours explicite.
«Cela peut être un enfant qui devient triste, qui s’isole alors qu’il était sociable, qui devient instable, qui fait une tentative de suicide quand il s’agit d’un adolescent» indique-t-elle en ajoutant que les scarifications sur les avant-bras sont également des éléments courant chez les adolescentes.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP