Société
Un suspect arrêté pour des dégradations dans une église du Rhône
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vendredi l’interpellation de l’homme suspecté d’avoir cassé vitraux et crucifix dans l’église de Champagne-au-Mont-d’Or en début de semaine.
Un homme soupçonné d’avoir perpétré des dégradations dans une église du Rhône a été arrêté et placé en garde à vue, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans un tweet.
Une information confirmée par le parquet de Lyon, précisant que l’individu a «rapidement (été) identifié grâce à la vidéosurveillance de la commune» puis interpellé par les gendarmes de Limonest mercredi.
«Une expertise psychiatrique a conclu à l’abolition de son discernement», a précisé le parquet et sa garde à vue doit bientôt être levée «afin qu’il soit hospitalisé». «L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission de ces dégradations et le degré de responsabilité de leur auteur».
L’église sens dessus-dessous
Mardi, l’église Saint-Louis-Roi, à Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône) avait fait l’objet de dégradations et destructions, comme déploré dans un communiqué par le père Martin Charcosset, curé de l’ensemble paroissial Saint-Jean-Marie Vianney.
«Les objets présents dans l’église – cierges, livres, vases, etc. – ont été jetés au sol. La crèche installée devant l’autel a été retournée et endommagée.
Le chemin de croix et les tableaux du chœur sont pour l’essentiel détruits, de même que deux grands crucifix», a-t-il détaillé, annonçant la suspension sine die des offices religieux.
Le ministre a affiché son «soutien aux catholiques du Rhône après la dégradation» du lieu de culte. L’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay, avait quant à lui annoncé la tenue d’une messe de réparation ce vendredi à 19h30.
Selon le père Charcosset, «ces actes, du fait de leur violence et de leur cible, constituent ce que l’Église nomme une profanation: la volonté d’attenter à la sainteté du lieu», ajoutant que l’église serait «bientôt nettoyée».
«Nous ne raserons pas nos églises!»
L’intervention du ministre dans cette affaire très locale vient illustrer la sensibilité politique du sujet des églises, dans la foulée de la récente passe d’armes entre Roselyne Bachelot et Laurent Wauquiez.
L’ancienne ministre de la Culture (ex LR) avait affirmé dans son dernier livre qu’il est «impossible» de conserver toutes les églises, en raison du budget que leur entretien nécessite, ce qui a fait bondir lundi le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
«Non madame Bachelot, nous ne raserons pas nos églises!», a répondu Laurent Wauquiez dans un communiqué, appelant à «mobiliser toutes les énergies» pour ne pas «se résigner à déconstruire notre patrimoine».
Il a annoncé que la région avait débloqué depuis 2018 plus de 20 millions d’euros pour «des opérations de restauration d’édifices religieux» et qu’elle engagerait 30 millions sur le mandat en cours.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP