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Un sexagénaire condamné à 60 ans de prison pour exploitation sexuelle d’étudiantes près de New York
Un «monstre», un «génie du mal»: la justice américaine a condamné vendredi à 60 ans de prison un sexagénaire coupable d’exploitation sexuelle d’étudiantes amies de sa fille dans une petite université près de New York.
Lawrence Ray avait défrayé la chronique lors de son procès au printemps dernier lorsqu’il avait été reconnu coupable de 15 chefs d’accusation parmi lesquels d’avoir monté «un système d’exploitation» sexuelle, trafic sexuel, agressions et violences, prostitution forcée de jeunes femmes et d’en avoir tiré des millions de dollars d’argent sale.
«Un monstre»
«Larry Ray est un monstre», s’est écrié le procureur fédéral de Manhattan Damian Williams, cité dans un communiqué du parquet annonçant la peine de 60 ans de prison contre cet homme de 63 ans. À partir de 2010, «des années durant (…) il s’est emparé des consciences et des corps de ses victimes et en a tiré des millions de dollars», a tonné le magistrat.
«Du sadisme. Purement et simplement (…) Un génie du mal», a renchéri le juge Lewis Liman cité par la presse judiciaire new-yorkaise présente à l’énoncé de la condamnation qui vaut pour ce sexagénaire une peine de prison à perpétuité.
C’est le procédé diabolique trouvé par Ray qui a longtemps intrigué les enquêteurs: à partir de 2010, l’homme s’était introduit dans le studio ou la chambre d’étudiante de sa propre fille au Sarah Lawrence College, un petit établissement d’enseignement supérieur en sciences humaines de la banlieue nord huppée de New York.
Installé avec sa fille, Lawrence Ray, alias «Lawrence Grecco», a pendant des mois fait figure de père ou de parrain protecteur pour plusieurs étudiantes en gagnant peu à peu leur confiance.
Emprise psychologique
Puis l’emprise psychologique s’est resserrée à force de manipulations, privations, harcèlements, humiliations, menaces verbales et physiques, agressions, selon les témoignages des parties civiles à son procès en mars et avril 2022.
Le sexagénaire s’est également rendu coupable d’extorsion de fonds, parfois de l’argent des parents de ses victimes qu’il a également forcées à travailler et à se prostituer.
En avril 2019, une longue enquête d’un magazine new-yorkais, The Cut, avait révélé qu’au moins un administrateur du Sarah Lawrence College était au courant des méfaits de Lawrence Ray dès 2011 après que des parents eurent alerté l’établissement sur sa présence sur le petit campus isolé au nord de la mégapole new-yorkaise, à Bronxville, près de la ville de Yonkers. Une co-accusée de Ray, Isabella Pollok, devrait connaître sa peine en février.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP