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Un portrait, des sabres : les cadeaux que Trump n’a pas déclarés durant sa présidence
Une enquête parlementaire a révélé ce vendredi certains ces nombreux cadeaux reçus par le milliardaire sont d’une valeur totale de plus de 250.000 dollars.
Où sont passés les clubs de golf offerts à Donald Trump par le Japon? Et le gigantesque portrait du président américain, venant du Salvador? Une enquête parlementaire a révélé vendredi certains des nombreux cadeaux reçus par le milliardaire et qu’il n’a pas déclarés.
Cette investigation, menée par les démocrates à la Chambre des représentants, évoque une centaine d’objets offerts à la famille Trump entre 2016 et 2021, d’une valeur totale de plus de 250.000 dollars.
Portrait plus grand que nature
Le rapport mentionne entre autres un poignard estimé à 24.000 dollars et des sabres, donnés par le royaume d’Arabie saoudite, et qui n’ont pas été correctement déclarés.
Il mentionne aussi des courriels de la Maison Blanche concernant un portrait de Donald Trump plus grand que nature, offert par le Salvador et dont les autorités ont perdu la trace.
Des documents obtenus par les élus menant l’enquête suggèrent que ce tableau pourrait avoir été déplacé dans la luxueuse résidence du milliardaire en Floride.
L’administration chargée de ces cadeaux ne parvient pas non plus à mettre la main sur des clubs de golfs dorés, que le premier ministre japonais Shinzo Abe a donné au président juste après son élection pour «cultiver une relation spéciale».
Le chef de l’enquête parlementaire, Jamie Raskin, s’est dit «déterminé à localiser les cadeaux disparus (…) et à établir s’ils ont pu être utilisés pour influencer la politique étrangère du président». Ne pas déclarer ces objets contrevient à la loi, alerte-t-il.
Figure aussi dans cette longue liste un portrait d’Ivanka Trump imprimé sur de la nacre, offert à la fille du président par le président palestinien Mahmoud Abbas en 2017.
Son mari Jared Kushner était l’architecte de la stratégie de Donald Trump au Proche-Orient. L’entourage de Donald Trump n’a pas réagi aux sollicitations de l’AFP.
Avec AFP
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Sénégal : Macky Sall a reçu Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Dans un moment historique pour le Sénégal, le président sortant, Macky Sall, a accueilli son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, accompagné de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 24 mars. Cette rencontre, empreinte de courtoisie, a marqué le début d’une transition politique significative pour le pays.
Le Président Macky Sall et son successeur ont eu des discussions approfondies sur les grands enjeux de l’État, ainsi que sur les détails de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. La solennité de cette audience s’est poursuivie lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges ont été menés dans un cadre officiel, témoignant de l’importance de ce moment pour la nation sénégalaise.
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant qui a remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28% des voix, selon les résultats finaux provisoires, devra maintenant voir sa victoire validée par le Conseil constitutionnel. Cette étape devrait être franchie dans les jours à venir, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Sénégal.
La participation électorale, bien que légèrement inférieure à celle des élections précédentes, témoigne néanmoins de l’engagement des citoyens sénégalais envers le processus démocratique. La transition politique, même dans un contexte de crise politique et de calendrier serré, semble se dérouler dans le respect des institutions et des délais constitutionnels.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP