Société
Un homme tué par balle à Paris : un sympathisant d’extrême droite mis en examen
Un quinquagénaire, connu pour sa proximité avec des thèses d’extrême droite et d’opposition à la politique sanitaire, a été mis en examen lundi 16 mai pour «meurtre», soupçonné d’avoir tué par balle un jeune homme après une rixe à Paris samedi, a-t-on appris de source judiciaire.
Il a été placé en détention provisoire, selon la même source. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 3h00 sur le boulevard de Clichy dans le 17e arrondissement, «à la suite d’un différend opposant plusieurs individus sur la voie publique, un homme a été victime d’un tir par arme à feu», avait rapporté une première source policière.
Tir puis fuite en voiture
La victime est décédée sur place et le suspect, Marc L. a pris la fuite en voiture avant d’être rapidement localisé puis interpellé. Selon les premiers éléments de l’enquête, une bagarre opposait sur le terre-plein plusieurs personnes quand un automobiliste, âgé de 50 ans, a stoppé sa voiture pour aller à leur rencontre, a expliqué une seconde source policière.
L’un des participants à la rixe lui aurait intimé de «dégager». Le conducteur a alors sorti une arme et lui a tiré dans la tête avant de reprendre le volant, selon cette même source. Contacté, son avocat n’a pas souhaité s’exprimer.
«Sauvez-la-France»
«L’un des enjeux de l’instruction va être la question du mobile raciste, vu le profil du suspect, qui aurait fait un appel à la violence raciale quelques heures avant les faits», a réagi auprès de l’AFP Me Avi Bitton, avocat de la famille de la victime, âgée de 27 ans et vivant à Poissy (Yvelines), de nationalité française et d’origine marocaine et espagnole. Selon une seconde source policière, le mis en cause est adepte des thèses complotistes et antisémites.
Il s’était distingué en septembre 2020 en perturbant l’émission «Balance ton post!» animée par Cyril Hanouna sur C8 en tenant des propos véhéments et confus sur la politique sanitaire en France.
Dans des vidéos plus anciennes mises en ligne intitulées «Sauvez-la-France» ou «Immigration non voulue par les Français», il se dit notamment pour «le parti de (Alain) Soral et Dieudo(nné)», l’essayiste et le polémiste tous deux condamnés pour propos antisémites.
Cet homme, qui a passé une partie de sa vie au Japon, est connu de la justice. Selon une source proche du dossier, il était inscrit au fichier des personnes recherchées.
Dans un tweet samedi, le maire de Poissy Karl Olive a demandé «au ministre de l’intérieur de faire toute la lumière» et présenté ses «condoléances à la famille du quartier Clos-Miroir».
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP