Société
Un formateur de la Croix-Rouge jugé pour agressions sexuelles sur de jeunes bénévoles
Agé de 39 ans, il avait déjà été condamné en 2008 pour «captation en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique de mineur».
Un ancien formateur de la Croix-Rouge dans les Hauts-de-Seine est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Nanterre, jugé notamment pour «agressions sexuelles» et «harcèlement sexuel» sur des jeunes bénévoles de l’association, a appris lundi 30 août l’AFP de source proche du dossier.
Il est poursuivi pour «corruption de mineur de 15 ans», «agressions sexuelles par personne ayant autorité», «harcèlement sexuel» et «appels téléphoniques malveillants», selon l’ordonnance de renvoi consultée par l’AFP et confirmant une information de France Inter.
Cet homme de 39 ans, qui formait d’autres bénévoles aux premiers secours, est soupçonné d’attouchements et de harcèlement par sms auprès de sept jeunes hommes, âgés de 17 à 19 ans, en 2012 puis de 2017 à 2019.
Tous ont décrit «avec précision le fonctionnement de l’emprise et des mécanismes» utilisés par le prévenu, alors chef d’équipe, qui agissait comme «un mentor» sur les victimes, selon l’ordonnance.
Quatre anciens bénévoles et la Croix-Rouge se sont portés partie civile. Les quatre jeunes s’étaient confiés en mars 2019 au directeur local de l’association, à Antony (Hauts-de-Seine), qui a signalé les faits aux services de police.
L’individu déjà condamné en 2008
Le formateur, qui a reconnu partiellement les faits au cours de l’instruction, avait été mis en examen pour agressions sexuelles par personne ayant autorité et harcèlement sexuel en juin 2019. Après avoir été placé en détention provisoire, il est désormais sous contrôle judiciaire depuis février 2020.
«Nombreux sont les témoins qui ont déclaré qu’en présence d’un refus clair, mon client ne montrait aucune insistance, les juges devront donc interroger les plaignants sur l’attitude ambiguë qu’ils ont eue à l’égard de mon client», a réagi son avocat, Me Sahand Saber.
Il avait déjà été condamné en 2008 à huit mois d’emprisonnement avec sursis pour «captation en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique de mineur». Il avait interdiction pendant 10 ans de travailler avec des mineurs.
Avec AFP
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP