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Un Américain retenu en Iran risque la mort s’il n’est pas opéré
Un octogénaire irano-américain retenu en Iran risque de mourir s’il n’est pas opéré en urgence, ont affirmé lundi ses avocats, demandant aux autorités iraniennes de le laisser quitter le pays.
Baquer Namazi, 84 ans, un ancien responsable de l’Unicef, avait été arrêté en février 2016 lorsqu’il s’était rendu en Iran après l’arrestation à Téhéran l’année précédente de son fils Siamak Namazi, un homme d’affaires. Les deux ont été condamnés pour «espionnage» au profit des Etats-Unis.
La sentence de Baquer Namazi a depuis été commuée et il a été placé en résidence surveillée en 2018 pour raisons de santé. Mais son passeport lui a été confisqué et il lui est toujours interdit de quitter le territoire.
L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Baquer Namazi a besoin d’un stent pour la principale artère vers son cerveau, bouchée à 95-97%, selon ses avocats.
«La situation de Baquer, à presque 85 ans, est désormais grave et extrêmement urgente», ont-ils écrit dans une lettre à la rapporteuse spéciale de l’ONU sur le droit à la santé physique et mentale, la Sud-Africaine Tlaleng Mofokeng. Le 28 septembre, des médecins avaient conclu qu’il devait être opéré d’ici sept à dix jours, selon eux.
Extrême danger
«Dans son état, Baquer est en extrême danger d’avoir une attaque, qui serait sûrement fatale», assurent les avocats. Baquer Namazi pourrait être opéré en Iran mais selon ses avocats, ce serait une situation très stressante après quatre ans de détention et dans un pays où sévit encore la pandémie de Covid-19.
Baquer Namazi est «un homme libre» et il devrait être autorisé à quitter l’Iran, souligne Jared Genser, avocat international de la famille. «Si le gouvernement refuse, alors il prend une décision délibérée dont il sait qu’elle mettra (la vie de Baquer Namazi) en grand danger», explique-t-il.
Siamak Namazi, pour sa part, purge une peine de 10 ans de prison après avoir été condamné pour collaboration avec un gouvernement ennemi. Sa famille dément formellement les accusations et affirme qu’il a subi des interrogatoires poussés sur son travail avec des institutions américaines.
Siamak Namazi a été vacciné en août avec le sérum chinois Sinopharm mais il est détenu «dans des conditions de surpopulation et de mauvaise hygiène» à la prison d’Evin, dans le nord de Téhéran, selon la lettre.
Au moins quatre citoyens américains sont détenus en Iran et l’administration de Joe Biden a appelé à leur libération, alors que les États-Unis tentent de réactiver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
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États-Unis : Joe Biden promet à Zelensky d’envoyer «rapidement de nouvelles aides militaires»
Joe Biden a promis lundi, dans un coup de fil au président ukrainien Volodymyr Zelensky, de lui faire parvenir «rapidement» des aides militaires «importantes», une fois que le Congrès américain aura adopté définitivement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars pour Kiev.
Les États-Unis «fourniront rapidement de nouvelles aides militaires importantes pour répondre aux besoins urgents de l’Ukraine, sur le champ de bataille et en matière de défense aérienne», et cela dès que le Sénat américain aura adopté à son tour l’énorme plan d’aide validé samedi par la Chambre des représentants, selon un communiqué de la Maison-Blanche rendant compte de cette conversation téléphonique.
De son côté, Volodymyr Zelensky a remercié au téléphone son homologue américain Joe Biden pour son «soutien indéfectible» à son pays. «Je suis reconnaissant à Joe Biden pour son soutien indéfectible à l’Ukraine et pour son véritable leadership mondial», a indiqué Volodymyr Zelensky sur X, affirmant que son homologue américain lui avait assuré que le nouveau paquet d’aide sera «rapide et puissant et renforcera nos capacité de défense antiaérienne, de longue portée et d’artillerie».
Avec AFP
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Le Royaume-Uni prête au Ghana des trésors volés pendant la colonisation
Deux musées britanniques ont renvoyé au Ghana 32 objets en or et en argent pillés dans le royaume Ashanti il y a plus de 150 ans, pour une durée de six ans, selon la partie ghanéenne qui a négocié ce prêt.
Ces précieux objets arrivés mercredi dans le pays avaient été dérobés à la cour du roi asante (ou ashanti) au cours des affrontements qui ont eu lieu au XIXe siècle entre les Britanniques et l’influent peuple asante. Quinze proviennent du British Museum et 17 du Victoria & Albert Museum(V&A).
Ce retour intervient alors que la pression internationale s’accentue pour que les musées et institutions européens et américains rendent aux Etats africains les objets d’art pillés par les anciennes puissances coloniales, telles que la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et la Belgique.
Dans le cadre de cet accord, ces antiquités, y compris les costumes d’or et d’argent associés à la cour royale des Asante, seront exposées à compter du 1er mai au Musée du Palais Manhyia, dans la ville de Kumasi, à l’occasion de la célébration du jubilé d’argent du roi asante, Otumfuo Osei Tutu II, qui durera toute l’année. Ivor Agyeman-Duah, le conseiller du roi qui a négocié le retour des objets, a expliqué qu’ils avaient été prêtés au palais pour une durée maximale de six ans.
«Ces artefacts précieux, qui ont une immense signification culturelle et spirituelle pour le peuple ashanti, sont ici dans le cadre d’un accord de prêt pour une période initiale de trois ans, renouvelable pour trois autres années», a déclaré M. Agyeman-Duah à l’AFP par téléphone.
«Cela marque un moment important dans nos efforts pour récupérer et préserver notre patrimoine, et développe un sentiment de fierté et de connexion à notre riche histoire», a ajouté M. Agyeman-Duah.
En février, le musée Fowler de l’université de Californie a définitivement restitué sept objets royaux au roi Otumfuo Osei Tutu II, qui seront exposés aux côtés de ceux prêtés par les deux musées britanniques.
Le Nigeria négocie également la restitution de milliers d’objets métalliques datant du XVIe au XVIIIe siècle, pillés dans l’ancien royaume du Bénin et actuellement détenus par des musées et des collectionneurs d’art aux États-Unis et en Europe.
En 2021, la France a rendu au Bénin 26 objets et d’œuvres d’art volés en 1892 par les forces coloniales lors du sac d’Abomey.
Avec AFP