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Un Américain exécuté pour avoir organisé le meurtre de sa femme
Un ancien policier américain, condamné à la peine de mort pour avoir ordonné à un tueur à gages d’assassiner sa femme, a été exécuté mardi 10 janvier au soir au Texas, selon les autorités pénitentiaires de l’État.
Robert Fratta, 65 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Huntsville, plus de 28 ans après la mort de son épouse Farah, abattue dans son garage en banlieue de Houston.
Selon des documents judiciaires, le couple vivait une procédure de divorce acrimonieuse, notamment concernant la garde de leurs trois enfants.
À plusieurs reprises, Robert Fratta avait «sollicité des amis et des connaissances pour qu’ils la tuent ou qu’ils recommandent quelqu’un susceptible de la tuer», selon ces documents.
Il avait finalement obtenu l’aide d’un homme inscrit dans son club de sport, qui avait ensuite recruté son voisin pour tuer Mme Fratta. Selon les médias locaux, Robert Fratta lui aurait versé 1.000 dollars.
En 1996, il avait été condamné à la peine de mort à l’issue d’un procès finalement annulé en 2007 pour vice de forme. La sentence avait toutefois été confirmée en 2009 lors d’un second procès.
À l’approche de son exécution, ses avocats ont multiplié, en vain, les recours auprès de la Cour suprême des États-Unis pour tenter de lui obtenir un sursis.
«Punition cruelle»
Robert Fratta et d’autres condamnés à mort ont également saisi la justice locale pour contester l’utilisation par le Texas de produits létaux au-delà de leur date de péremption. Pour eux, cela viole la Constitution américaine, qui interdit les punitions «cruelles».
Le Texas utilise du pentobarbital, un médicament que les autorités pénitentiaires ont du mal à se procurer, car les laboratoires pharmaceutiques ne veulent pas être associés à la peine de mort.
Dans l’après-midi, une magistrate avait accédé à leur demande, interdisant aux autorités d’utiliser un produit létal «probablement périmé» et susceptible d’infliger «de graves douleurs».
Sa décision avait été immédiatement bloquée par la cour pénale d’appel du Texas, et la Cour suprême de l’État avait refusé d’intervenir, autorisant de facto l’exécution à avoir lieu.
Robert Fratta est le second condamné à mort à être exécuté aux États-Unis en 2023.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP