Société
Un Afro-Américain disculpé après 43 ans en prison
Un sexagénaire afro-américain a été disculpé et remis en liberté mardi 23 novembre par un tribunal du Missouri après avoir passé 43 ans en prison suite à une erreur judiciaire.
Kevin Strickland, 62 ans, avait été condamné en 1979 à la réclusion à perpétuité par un jury entièrement blanc, pour un triple meurtre qu’il a toujours nié avoir commis.
«Aucun indice matériel ne le liait au crime et il a été condamné uniquement sur la base du témoignage» d’une rescapée qui s’est ensuite rétractée, a relevé le juge James Welsh dans sa décision.
De plus, deux des quatre auteurs du raid meurtrier l’avaient formellement mis hors de cause, a souligné le magistrat. «La confiance du tribunal dans la condamnation de Kevin Strickland est tellement minée qu’elle ne peut pas tenir», a conclu le juge en ordonnant la «remise en liberté immédiate» du prisonnier.
La procureure du comté de Jackson, qui avait demandé l’annulation de la condamnation, a salué cette décision. «Justice est – enfin – rendue pour cet homme qui a tellement souffert de cette tragique erreur judiciaire», a déclaré Jean Peters Baker dans un communiqué.
Visiter la tombe de sa mère et voir l’océan
Le nom de Kevin Strickland vient désormais allonger une longue liste d’Américains victimes d’erreurs judiciaires, et se situe parmi ceux ayant passé le plus de temps derrière les barreaux.
Selon le «National Registry of Exonerations», un projet mené par plusieurs universités américaines, les quelque 2500 personnes blanchies par la justice ces trente dernières années ont passé en moyenne 13,9 années en prison, avec un maximum de 47 ans et 2 mois.
Obtenir des dédommagements pour ces années perdues n’étant pas toujours facile, l’organisation Midwest Innocence Project, qui a porté le dossier de Kevin Strickland, a mis en place une campagne de financement participatif sur internet pour l’aider à s’installer dans sa nouvelle vie.
Lui avait indiqué récemment au Washington Post vouloir, une fois libre, se rendre sur la tombe de sa mère, morte cet été, et voir, pour la première fois, l’océan.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP