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Ukraine : les promesses d’aide pour 2023 jugées «insuffisantes» par le FMI
Les promesses d’aide à l’Ukraine de la part des États-Unis et de l’Union européenne s’annoncent «suffisantes» pour 2023, a estimé jeudi 27 octobre la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans un entretien à l’AFP.
«Oui, nous devrions aborder 2023 avec suffisamment de soutien financier pour l’Ukraine», a déclaré Kristalina Georgieva à Bruxelles en marge d’une conférence organisée par la Commission européenne.
«Quand nous envisageons l’année prochaine, les besoins sont importants, mais ils ne sont pas en décalage complet avec la situation jusqu’à présent», a-t-elle poursuivi, ajoutant toutefois que les perspectives restaient incertaines.
Pays ravagé par la guerre
Alors que l’économie ukrainienne est dévastée par huit mois d’offensive russe, le président Volodymyr Zelenksy a fait appel aux bailleurs de fonds internationaux pour combler le trou budgétaire de 38 milliards de dollars de son pays pour 2023.
Le FMI a évalué les besoins financiers mensuels de l’Ukraine pour 2023 à trois ou quatre milliards d’euros, voire à cinq milliards si les destructions liées à la guerre s’aggravent.
Les Occidentaux insistent sur l’importance de maintenir sur pied ce pays ravagé par la guerre. Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à un «nouveau plan Marshall pour le XXIe siècle», lors d’une conférence sur l’Ukraine à Berlin en début de semaine.
«Le monde s’est mobilisé»
Mais la capacité de l’économie ukrainienne à survivre si les alliés de Kiev n’agissent pas rapidement est incertaine. Les États-Unis et l’Union européenne ont promis des fonds pour maintenir le budget ukrainien à flot l’année prochaine.
«L’UE a engagé 18 milliards d’euros. Cela représente un milliard et demi par mois pour l’année prochaine, les États-Unis se sont engagés à verser 18 milliards de dollars, soit 1,5 milliard par mois», a précisé la directrice générale du FMI.
«Et bien sûr, au FMI, nous travaillons à un programme pour l’Ukraine (…) le monde s’est mobilisé», a-t-elle dit, soulignant «l’incroyable résilience du peuple ukrainien». Ces engagements s’accompagnent toutefois de points d’interrogation.
L’Union européenne, par exemple, n’a pas encore versé l’ensemble des 9 milliards d’euros promis pour cette année, les États membres étant en désaccord sur la forme que doit prendre cette aide, dons ou prêts.
«Travail incroyable» du gouvernement ukrainien
Une lassitude à propos de l’aide se fait par ailleurs sentir à Washington, où le chef des républicains à la chambre basse du Congrès, Kevin McCarthy, a prévenu que son parti ne signerait plus de «chèque en blanc» à l’Ukraine s’il remportait, comme les sondages le prédisent, la majorité des sièges de la Chambre des représentants lors des élections du 8 novembre.
L’Ukraine a reçu 35 milliards de dollars de dons et de prêts en 2022, «la plupart ayant déjà été versés», a indiqué Kristalina Georgieva. «Le gouvernement ukrainien a fait un travail incroyable en gérant l’économie de telle façon que certains secteurs renouent avec la croissance», a-t-elle déclaré.
Pour Kristalina Georgieva, le courage dont les Ukrainiens font preuve «a fait de l’Ukraine un meilleur pays», qui connaît des changements profonds, tels que des avancées technologiques accélérées. Le FMI prévoit une récession de 35% du PIB pour l’Ukraine en 2022, et une inflation de 20%.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP