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Trafic de drogues entre la France et l’Espagne : six hommes écroués
Six hommes ont récemment été mis en examen et placés en détention provisoire, soupçonnés d’avoir participé à un trafic de stupéfiants entre l’Espagne et la France, a indiqué lundi 3 octobre à l’AFP la Section de recherches de Versailles.
Parmi ces six hommes, qui vivent à Paris ou en banlieue parisienne, l’un faisait déjà l’objet d’un mandat de recherche, condamné dans une autre affaire de stupéfiants à quatre ans d’emprisonnement.
«Huit convois d’importation»
L’enquête a débuté le 14 janvier à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) quand des douaniers ont contrôlé un homme de 41 ans, dont la voiture contenait «deux armes, des munitions, un brouilleur, des fausses plaques d’immatriculation, un gyrophare, un gilet pare-balles, du numéraire», écrivent les gendarmes dans un communiqué transmis à l’AFP.
Le quarantenaire, soupçonné par les enquêteurs d’appartenir à un réseau de trafiquants de stupéfiants qui organise des convois entre l’Espagne et la France, est mis en examen et placé en détention provisoire le 17 janvier. L’enquête s’est poursuivie.
Après sept mois, «les militaires de la SR de Versailles et du Service Central du Renseignement Criminel de la gendarmerie parviennent à identifier a posteriori huit convois d’importation de produits stupéfiants organisés par l’équipe des délinquants ciblés», expliquent les gendarmes.
400 kg de résine de cannabis
Jeudi, deux hommes ont été interpellés lors de l’interception, en Centre-Val de Loire, d’un convoi venant d’Espagne, par le GIGN et le Groupe d’observation surveillance d’Île-de-France.
Près de 400 kg de résine de cannabis sont retrouvés dans les deux véhicules du convoi, ainsi que «divers matériels utilisés dans le banditisme : téléphones, balise, brouilleur, passeport falsifié…», listent les gendarmes.
Trois autres personnes sont aussi arrêtées jeudi matin en Île-de-France. Des perquisitions sont menées à leur domicile, où «du stupéfiant, du numéraire, des munitions et une montre de grande valeur» sont saisis, précisent les gendarmes.
À l’instar du quarantenaire écroué en janvier, les cinq hommes interpellés jeudi ont été mis en examen à Versailles puis écroués entre dimanche et lundi.
Avec AFP
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Sénégal : Macky Sall reçoit Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Le président sortant du Sénégal, Macky Sall, a reçu son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, en compagnie de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 28 mars.
Les deux présidents ont tenu des discussions approfondies sur les défis majeurs de l’État ainsi que sur les modalités de la cérémonie de prestation de serment et de passation de pouvoir.
La solennité de cet événement s’est prolongée lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges se sont déroulés dans un cadre officiel, soulignant l’importance de cette transition pour le Sénégal.
Le Président @Macky_Sall a reçu son successeur, le Président @DiomayeFaye.
Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. pic.twitter.com/a6sz37Tzdf
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) March 28, 2024
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant ayant remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28 % des voix selon les résultats finaux provisoires, attend désormais la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont été en opposition avec le régime de Macky Sall pendant trois ans, un affrontement qui a causé des dizaines de morts et les a également conduits en prison pendant plusieurs mois, avant leur libération en plein milieu de la campagne électorale mi-mars.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP