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Tir mortel de Baldwin : l’armurière avait négligé de vérifier le revolver
L’un des fournisseurs des munitions employées sur le tournage du film a en outre indiqué qu’il avait fourni à l’équipe du film des munitions assemblées artisanalement – peut-être à partir d’éléments recyclés.
La jeune femme qui avait la responsabilité des armes à feu sur le tournage du western où Alec Baldwin a accidentellement tué une cinéaste, fin octobre, a déclaré aux enquêteurs qu’elle avait été négligente dans la vérification du revolver actionné par l’acteur juste avant le drame.
Hannah Gutierrez-Reed, armurière du film Rust, a été interrogée par les policiers qui cherchent notamment à déterminer comment une munition réelle a pu être introduite sur le tournage du western à petit budget, aboutissant à la mort de la directrice de la photographie, Halyna Hutchins.
Cette dernière a été mortellement blessée lorsqu’Alec Baldwin a actionné un revolver, qui lui avait été présenté comme inoffensif, pendant qu’il travaillait une scène.
Selon un document diffusé mardi 30 novembre par les services du shérif de Santa Fe, dans l’État du Nouveau-Mexique, l’armurière a dit aux policiers qu’elle avait chargé cinq cartouches factices dans le revolver juste avant la pause déjeuner.
À la reprise, elle avait extrait l’arme du coffre où elle l’avait placée et ajouté une sixième cartouche, remettant ensuite le revolver à un autre employé du tournage. Peu après, elle dit avoir entendu une détonation en provenance du plateau.
Hannah Gutierrez-Reed a déclaré aux enquêteurs qu’elle n’a «pas vraiment beaucoup vérifié» l’arme car elle était restée sous clef pendant le déjeuner. Elle avait auparavant affirmé ignorer la présence d’une quelconque munition réelle sur le tournage.
«Une chance sur mille milliards»
La police a saisi plus de 500 munitions sur le tournage, présentées comme étant un mélange de cartouches à blanc, de cartouches factices et de quelques munitions suspectées d’être bien réelles.
Mardi, les enquêteurs ont fait état de possibles pistes pouvant expliquer la présence de ces munitions réelles, formellement interdites sur les tournages par les règles en vigueur dans l’industrie du cinéma aux États-Unis.
L’un des fournisseurs des munitions employées sur le tournage de Rust, Seth Kenney, a indiqué qu’il avait potentiellement vendu à l’équipe du film des munitions assemblées artisanalement – peut-être à partir d’éléments recyclés – dont le logo correspond à celui figurant sur la cartouche mortelle.
De son côté, le père d’Hannah Guttierez-Reed, Thell Reed, un armurier de cinéma réputé, a précisé avoir fourni à Seth Kenney des munitions réelles «artisanales» pour les préparatifs d’un film sur lequel ils avaient collaboré auparavant. Et il affirme que son collègue ne les lui a jamais restituées.
L’enquête de police se poursuit et, si aucune arrestation n’a eu lieu, des poursuites pénales ne sont pas exclues si des responsabilités étaient établies. Alec Baldwin, qui est aussi producteur de Rust, a déploré cet «accident» qui avait selon lui «une chance sur mille milliards» de se produire.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP