Actualités
Texas : un homme porte plainte contre des femmes qui auraient aidé son ex-compagne à avorter
Ces poursuites semblent constituer une première depuis le revirement de la Cour suprême des États-Unis sur le droit à l’avortement en juin 2022.
Un homme a porté plainte contre trois femmes qui ont, selon lui, fourni à son ex-compagne des pilules abortives pour mettre fin à sa grossesse au Texas, État conservateur où l’avortement est désormais illégal.
Ces poursuites semblent constituer une première depuis la volte-face de la Cour suprême des États-Unis, qui a dynamité le droit à l’avortement en juin 2022. Et elles s’attaquent à des pilules devenues cruciales pour l’accès à l’avortement dans le pays.
La plainte, déposée jeudi, note que toute personne aidant une femme à avorter peut être poursuivie pour meurtre, selon les lois texanes.
Poursuivre le fabricant des pilules abortives
Le plaignant, Marcus Silva, affirme que son ex-femme est tombée enceinte en juillet 2022, alors qu’ils étaient encore mariés, et lui a caché sa grossesse.
Il accuse trois femmes d’avoir aidé son ancienne compagne à avorter, en lui fournissant des pilules abortives, et s’appuie sur des messages privés entre elles.
Dans les textos, qui semblent avoir été envoyés dans un cadre amical, deux de ces femmes expliquent à l’ex-compagne de Marcus Silva comment obtenir ces pilules. La troisième femme citée se serait ensuite chargée de la livraison des médicaments, selon le plaignant.
Le plaignant entend même poursuivre le fabricant des pilules abortives utilisées par son ex-femme, s’il est identifié, selon la plainte. L’ex-compagne de Marcus Silva ne fait en revanche pas l’objet de poursuites.
Pilule abortive au cœur des débats
Les pilules abortives sont au cœur de la bataille pour l’accès à l’IVG aux États-Unis, où 54% des avortements pratiqués sont médicamenteux. Ces cachets sont vus comme essentiels pour les défenseurs de ce droit.
Les femmes se trouvant dans la quinzaine d’États où l’avortement est illégal peuvent se rendre dans les États voisins pour obtenir les cachets, une procédure plus simple qu’une intervention chirurgicale.
Pour les mêmes raisons, les opposants à l’avortement veulent à tout prix les interdire. Marcus Silva est d’ailleurs représenté par un élu local républicain et par l’avocat conservateur Jonathan Mitchell, architecte de la récente loi texane très restrictive sur l’avortement.
Un juge conservateur du Texas doit d’ailleurs se prononcer prochainement sur l’autorisation accordée à la pilule abortive par le régulateur des médicaments. Une décision très attendue, car elle pourrait mener à une interdiction de ces cachets sur l’ensemble du territoire américain.
Avec AFP
Actualités
Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
Actualités
Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP