Economie
Tesla baisse les prix de ses voitures, l’action chute à Wall Street

La baisse peut aller jusqu’à 20% sur les modèles les plus populaires de la compagnie, en Europe et aux États-Unis.
Tesla, pour doper ses ventes, a procédé à des baisses de prix allant jusqu’à 20% en Europe et aux États-Unis sur ses voitures les plus populaires, Model 3 et Model Y, une initiative fraîchement reçue à Wall Street. L’action du constructeur, en forte baisse depuis plus d’un an, reculait encore de 4,4% en début de séance vendredi.
«Ce n’est pas un secret que la demande pour Tesla, dans le contexte d’un ralentissement de l’économie mondiale en 2023, commence à voir quelques fissures», a relevé Dan Ives de Wedbush, dans une note.
Le groupe a déjà baissé ses prix deux fois en Chine au cours des derniers mois et proposé des promotions inhabituelles en Amérique du Nord fin 2022 aux clients acceptant de prendre possession d’une nouvelle voiture avant fin décembre. Cela n’avait pas suffi pour atteindre ses propres objectifs.
En 2022, le groupe a livré 1,31 million de véhicules électriques, ce qui représente un record et un bond de 40% sur un an. Mais l’entreprise d’Elon Musk s’est fixée comme but de faire grimper à long terme ses livraisons de 50% par an en moyenne.
Les investisseurs s’inquiètent de voir les ventes freiner en raison du ralentissement économique, de la hausse des taux d’intérêt qui rend plus cher l’achat d’une voiture et de l’arrivée de multiples concurrents sur le marché des véhicules électriques.
Dans un message transmis par un porte-parole en Europe, Tesla impute la baisse des prix dans la zone à la stabilisation des prix et à la croissance du groupe.
«Alors que nous sortons d’une année où la chaîne d’approvisionnement a été particulièrement perturbée, nous avons observé une stabilisation de l’inflation de certains coûts, nous donnant suffisamment de confiance pour pouvoir transférer cela à nos clients», y est-il expliqué.
«La production locale de nos véhicules continuant à s’accroître et générant de nouvelles économies d’échelle au niveau mondial, nous rendons aujourd’hui la Model 3 et le Model Y encore plus accessibles en Europe», ajoute Tesla.
Pour Dan Ives, cette décision arrive au bon moment. «Tesla a désormais une envergure mondiale» avec des usines qui montent en puissance aux États-Unis, en Allemagne et en Chine, «et dispose d’une marge de manœuvre lui permettant de prendre des mesures agressives comme celle-ci pour gagner des parts de marché dans cette course aux véhicules électriques», a-t-il relevé. Il estime que les rabais pourraient doper les livraisons de 12% à 15% en 2023.
Avec AFP

Economie
BMW : chute de 7,7% du bénéfice au troisième trimestre sur un an

Le groupe automobile allemand BMW a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net en baisse, plombé par des effets comptables et par ses opérations de couverture de taux d’intérêt, mais a affiché une hausse de ses ventes.
BMW a enregistré une chute de 7,7% de son résultat net, à 2,9 milliards d’euros, a indiqué le groupe vendredi dans un communiqué.
Economie
Solvay : bénéfice net en chute de 33% au troisième trimestre

Le groupe chimique belge Solvay a vu son bénéfice net chuter de 33% sur un an au troisième trimestre, à 340 millions d’euros, plombé par un nouveau plongeon de ses ventes dans une conjoncture mondiale morose, selon un communiqué publié vendredi.
Il s’agit des derniers résultats trimestriels du groupe avant sa scission en deux entités prévue en décembre. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est effondré de 24% sur la période juillet-septembre, à 2,75 milliards d’euros, sous l’effet d’une demande exsangue et d’une baisse des prix pratiques, dans un «environnement macroéconomique atone» et fortement concurrentiel. Batterie et automobile, construction, industrie…
La baisse des volumes écoulés (-15%) «résulte d’une demande plus faible sur l’ensemble de nos marchés finaux, à l’exception de l’aéronautique», observe Solvay, confronté à une rude concurrence internationale.
Une situation dont pâtit logiquement la rentabilité du groupe: l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a chuté de 23,5% sur un an au troisième trimestre, à 702 millions d’euros.
Ce chiffre «reflète la réduction des volumes, en plus d’effets de changes et d’effets de périmètre négatifs liés à la cession» de sa filiale Rusvinyl, précise l’entreprise. Sur base organique, en excluant effets de périmètre et de change, l’Ebitda recule tout de même de 18,5%.
Trésorerie confortable
La rentabilité apparaît meilleure sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année, avec une baisse de seulement 1,2% de l’Ebitda sur un an, «grâce à une discipline en matière de coûts fixes, qui ont compensé la baisse des volumes», note Solvay.
De même, sur la même période, le flux de trésorerie disponible («free cash flow») a gonflé à 1,03 milliard d’euros, en hausse de 11% sur un an, reflétant selon le groupe sa discipline budgétaire. Il s’affiche cependant en recul de 23,4% au troisième trimestre.
Pour l’ensemble de l’année, le groupe confirme son objectif de croissance organique de l’Ebitda, attendu dans une fourchette de +2% à -5%.
La directrice générale Ilham Kadri a salué la résilience de la rentabilité et de la trésorerie du groupe «malgré le contexte macroéconomique difficile», notamment grâce «à des réductions de coûts supplémentaires».
«Ce trimestre marque une étape historique pour Solvay dans son aventure longue de 160 ans puisqu’il s’agit des derniers résultats trimestriels du groupe avant sa séparation en deux leaders chimiques respectés (…) un nouveau voyage», a-t-elle ajouté.
Le chimiste belge, qui compte 22.000 employés dans 61 pays, a annoncé l’an dernier un projet de scission en deux entreprises distinctes cotées en Bourse.
La séparation sera effective en décembre. L’une des deux entités serait active dans la chimie essentielle, avec des clients notamment dans le bâtiment ou l’automobile, l’autre comprendrait les activités dans la chimie de spécialité.
Avec AFP