Société
Sorti de prison, le «gifleur» d’Emmanuel Macron affirme n’avoir «aucun regret»
Condamné à 18 mois de prison dont quatre fermes, Damien Tarel est finalement sorti en catimini au bout de trois mois.
Trois petits mois et puis s’en va. Damien Tarel, l’auteur de la gifle assénée à Emmanuel Macron le 8 juin dernier, lors d’un déplacement du président à Tain-l’Hermitage, est sorti de prison ce samedi 11 septembre, tôt dans la matinée, selon une information de France Bleu.
Sur les coups de 7 heures, l’homme de 28 ans a quitté l’établissement pénitentiaire de Valence, deux heures avant l’heure prévue initialement. En cause : l’inquiétude des autorités, qui ne souhaitaient pas surmédiatiser sa sortie. D’autant plus que, selon la radio, un comité de soutien s’était organisé pour venir l’accueillir.
«Montjoie ! Saint-Denis !»
Le 8 juin, en quittant le lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, où il venait de s’entretenir avec des étudiants, le chef de l’État était allé saluer une petite foule de badauds venue l’acclamer devant l’établissement.
C’est à cette occasion qu’une personne a scandé «Montjoie ! Saint-Denis !», un slogan royaliste, avant de porter un coup au visage du président de la République. Il avait ensuite crié «À bas la Macronie !»
Interrogé par BFMTV à sa sortie de prison, Damien Tarel a expliqué n’avoir «aucun regret». «J’ai eu beaucoup de lettres de soutien. Je pense que si j’ai pu tenir, c’est grâce à tous les soutiens qui m’ont envoyé notamment des livres», a-t-il aussi détaillé auprès de la chaîne d’infos en continu. Il n’a par ailleurs pas exclu de se rendre ce samedi après-midi à la manifestation «contre le passe sanitaire».
Lors de son procès, Damien Tarel avait expliqué avoir frappé Emmanuel Macron «par instinct», «pour protester contre le déclin de la France». Il avait été condamné à 18 mois de prison dont quatre fermes. Il aura finalement passé trois mois derrière les barreaux, rapporte Le Figaro
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP