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«Sexiste et raciste», la vice-présidente colombienne s’attaque au clip de la star J Balvin
Marta Lucia Ramirez s’indigne des paroles et des images de l’un des chanteurs de reggaeton les plus écoutés au monde. Elle dénonce la mise en scène des femmes noires déguisées en animal à quatre pattes et tenues en laisse.
La vice-présidente de la Colombie, Marta Lucia Ramirez, s’est indignée du dernier clip de la superstar du reggaeton J Balvin, qui met en scène des femmes noires déguisées en animal à quatre pattes.
Dans cette vidéo sortir le 7 septembre dernier, la star colombienne y «tient en laisse deux femmes d’origine africaine rampant sur le sol comme des animaux ou des esclaves», a dénoncé Mme Ramirez, également ministre des Affaires étrangères, dans un communiqué publié mardi.
Pour la vice-présidente conservatrice, ce nouveau titre du chanteur de reggaeton, l, porte atteinte à la dignité des femmes. «Les paroles de la chanson sont sexistes, racistes, sexistes et misogynes, directement et ouvertement. Elles violent les droits des femmes en les comparant à un animal à dominer et à maltraiter», a estimé Mme Ramirez.
Le quintuple lauréat des Latin Grammy Awards, un métis au teint clair, est le principal protagoniste du clip dans lequel il marche et danse parmi des dizaines de noirs dans un quartier pauvre.
On le voit partir pour ce «monde souterrain», selon son expression, où il déclame ses paroles aux côtés de la rappeuse dominicaine Tokischa et deux femmes noires déguisées en chiens, en lingerie moulante et rampant à ses pieds, le tout au milieu d’une foule dénudée, aux gestes suggestifs et hypersexualisés.
«Tu es une chienne en chaleur et tu cherches un chien auquel rester collé», nous explique, en refrain, le musicien de 36 ans. «Je suis une salope de la rue avec un popola (vagin) de race», répond en chœur Tokischa, entre deux déhanchements et jeux de langue, sortant, à la manière d’un canidé, d’une niche pour manger dans sa gamelle, en body et string ficelle.
La chanson compte à ce jour près de dix millions de vues sur YouTube en un peu plus d’un mois. J Balvin, de son vrai nom José Osorio, n’a pas réagi publiquement, de même que Tokischa.
De son côté, la vice-présidente conservatrice, première femme vice-présidente de Colombie, a invité l’artiste «et l’industrie de la musique et du disque à signer un pacte qui comprenne divers engagements pour la promotion des droits des femmes dans la musique».
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP