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Séquestration, viol, tortures: une femme condamnée à 17 ans de réclusion

Une femme de 36 ans a été condamnée jeudi 25 mai à Toulouse à 17 ans de réclusion criminelle pour séquestration, viol, tortures et actes de barbarie à l’égard de la petite amie de son frère, âgée de 30 ans, entre 2017 et 2019.
Jugée depuis lundi, elle a aussi été reconnue coupable d’extorsion et de violences sur ses propres enfants par la cour d’assises de la Haute-Garonne.
Au cours du procès, cette femme originaire du Tarn-et-Garonne et déjà condamnée dans le passé pour séquestration, a admis être responsable d’actes de violence dont on l’accusait mais a nié le viol.
La cour a également condamné son frère à trois ans de prison pour complicité. Le ministère public avait requis 20 ans de réclusion criminelle pour cette femme de 36 ans et cinq ans de prison pour son frère.
L’avocat général Pierre Aurignac a évoqué ce qu’avait subi la victime, sous l’emprise de l’accusée: «coups sur le sexe, coups de couteau, strangulation, tête maintenue dans l’eau ou projetée contre le mobilier, morsures et brûlures dans le four».
La victime a ainsi été mise «en situation de dépendance, isolée, privée de toute dignité», a-t-il poursuivi, pointant «la brutalité sans limites, la cruauté sadique» de l’accusée.
«J’ai vécu un vrai calvaire, un vrai cauchemar. J’ai failli mourir», a expliqué de son côté la victime. L’un des avocats de cette femme de 30 ans, Jean-François Renaudie, a affirmé ne pas être «dans une optique de vengeance», tout en estimant que «la justice doit offrir un horizon d’humanité à notre cliente».
Pour la défense, Me Katy Mira avait demandé à la cour de «ne pas confondre emprise et séquestration». «L’échelle des peines importe peu, il est surtout primordial qu’une juridiction reconnaisse le calvaire et le statut de victime», a encore déclaré Me Renaudie, après l’énoncé du verdict.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP