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Saint-Brieuc : un père soupçonné d’avoir tué sa femme et leur fille avant de se suicider
Un homme de 24 ans est soupçonné d’avoir tué par balles sa femme et leur petite fille dimanche à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) avant de retourner l’arme contre lui, pour une raison encore inconnue, selon les premiers éléments de l’enquête.
«On est effectivement face à un drame familial», a expliqué en fin de soirée à un journaliste de l’AFP sur place le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz. La police avait été prévenue peu avant 16h par des voisins qui ont entendu des détonations dans un petit immeuble situé à l’écart du centre-ville.
«Du premier scénario, il semblerait que l’homme de 24 ans ait utilisé une carabine pour tirer dans un ordre que nous ne connaissons pas sur sa conjointe, son épouse, âgée de 22 ans et sur leur fille qui est un enfant de 3 ans et demi», a-t-il détaillé.
Les policiers ont également découvert dans l’appartement une dame de 59 ans blessée, qui pourrait être «la belle-mère de la défunte» selon le magistrat. Elle a été immédiatement transportée à l’hôpital de Brest.
«Celui qui pourrait être l’auteur des coups de feu a retourné l’arme contre lui, a priori, en se donnant la mort», avait-il expliqué par téléphone en fin d’après-midi. L’arme à feu utilisée est de type «arme longue», selon lui.
«On ne connaît pas les circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés et quel peut être le motif de ce drame», a-t-il ajouté dimanche soir.
Autopsies lundi
L’enquête a été confiée au commissariat de Saint-Brieuc, qui n’avait encore entendu aucun témoin dimanche soir, selon le procureur qui s’est immédiatement rendu sur place. «L’enquête ne fait que débuter», a-t-il insisté.
L’identité judiciaire de la police de Rennes s’est déplacée dimanche après-midi et les corps ont été emportés en fin de soirée, selon le journaliste de l’AFP.
Les trois corps seront autopsiés lundi à l’institut médico-légal de Rennes, a ajouté le magistrat, qui prévoit de donner une conférence de presse dans les prochains jours.
Le lieu du drame est situé dans une rue calme, dans un quartier situé en banlieue ouest de la préfecture des Côtes-d’Armor, à l’écart du centre-ville. L’appartement en question est dans un immeuble de trois étages des années 1980 de type HLM.
Plusieurs féminicides et infanticides ont endeuillé la Bretagne ces derniers mois. Fin octobre, un homme, sa femme et leurs deux filles ont été retrouvés morts dans leur maison de Carantec (Finistère).
Les autopsies de la femme et de ses deux fillettes avaient révélé qu’elles avaient été asphyxiées, tandis que le père a été découvert pendu.
Fin novembre, à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, les corps d’un couple et de leur fille de 25 ans avaient été découverts dans un pavillon, dans ce qui pourrait être un double homicide suivi d’un suicide du père.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP