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Russie : une pâtissière condamnée à une amende pour ses gâteaux antiguerre en Ukraine

Un tribunal moscovite a condamné vendredi à une amende la jeune Anastassia Tchernycheva, qui décorait ses gâteaux de messages hostiles à l’invasion de l’Ukraine.
Ses gâteaux n’étaient manifestement pas du goût de l’armée russe. Un tribunal moscovite a condamné vendredi à une amende une jeune pâtissière hostile au Kremlin, pour avoir concocté des gâteaux décorés de messages antiguerre en Ukraine.
Anastassia Tchernycheva a été reconnue coupable d’avoir «discrédité» les forces armées et condamnée à payer 35.000 roubles (400 euros au taux actuel), a indiqué à l’AFP une porte-parole du tribunal Izmaïlovski de Moscou.
La veille, la jeune femme avait été brièvement interpellée à son domicile par la police, puis conduite au commissariat pour établir un procès-verbal.
Selon le média d’opposition SOTA-Vision, présent à l’audience vendredi, Anastassia Tchernycheva a été dénoncée aux autorités après la publication, en janvier, d’un article critique signalant ses gâteaux publié par le média pro-Kremlin Tsargrad.
Sur son compte Instagram, suivi par plus de 30.000 personnes – 7000 de plus sur ces deux derniers jours, Anastassia Tchernycheva a publié depuis le printemps 2022 de nombreuses photos de ses réalisations portant des messages politiques.
En mars, elle a publié la photo d’un gâteau blanc surmonté de lettres multicolores composant en russe le message «Non à la guerre».
L’année dernière, elle avait aussi partagé l’image d’un cake en forme phallique décoré d’un populaire slogan antiguerre employant un mot vulgaire en russe pour désigner le sexe masculin.
«Tout ira bien pour toi mais pas pour Poutine», indiquait encore un message sur un de ses gâteaux partagé en mai dernier. Elle a également, à plusieurs reprises, fait des gâteaux aux couleurs du drapeau ukrainien.
Depuis le lancement de l’offensive contre l’Ukraine, fin février 2022, le pouvoir russe a accéléré sa répression des voix dissidentes, punissant d’amendes et de peines de prison des centaines de personnes.
Les principales figures de l’opposition restées au pays, comme Alexeï Navalny, Ilia Iachine ou Vladimir Kara-Mourza, ont reçu de lourdes peines d’emprisonnement.
Mais la machine répressive touche aussi de simples anonymes, coupables de s’être exprimés contre l’offensive en public ou dans des messages sur les réseaux sociaux vus par un nombre réduit de personnes.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP