Economie
Retraites : un excédent de 3,7 milliards d’euros attendu à l’Agirc-Arrco en 2022

La bonne santé financière du régime complémentaire pourrait servir d’arguments aux syndicats qui souhaitent que le gouvernement temporise la réforme des retraites.
Le régime de retraite complémentaire des cadres et des salariés du privé Agirc-Arrco devrait encore être largement dans le vert cette année, avec un «résultat technique» estimé à 3,7 milliards d’euros, selon un document interne consulté vendredi 23 septembre par l’AFP.
La grande caisse déborde. D’après le scénario «central» présenté récemment à sa commission financière, l’Agirc-Arrco table sur un excédent «technique» (avant résultat financier) de 3,7 milliards d’euros cette année.
Après le surplus de 2,6 milliards déjà enregistrés l’an dernier, le régime géré par les syndicats et le patronat continue donc d’engranger les bénéfices de la reprise économique post-Covid.
Revalorisation des retraites
De quoi alimenter les prochaines discussions sur la revalorisation des pensions au 1er novembre, d’autant qu’un gain de 1,5 milliard est encore projeté pour 2023 et que la «règle d’or» consistant à disposer de six mois de réserves financières à horizon de 15 ans resterait tenue.
À ce stade, une hausse d’au moins 4,9% est acquise, correspondant essentiellement à l’évolution des salaires (4,8%) et à un léger rattrapage (0,1%) de l’inflation sous-évaluée en 2021, ont indiqué plusieurs sources syndicales à l’AFP.
Mieux que les 4% accordés cet été par le gouvernement sur la pension de base service par la Sécu, mais moins que la hausse des prix hors tabac, chiffrée par l’Agirc-Arrco à 5,3% en glissement annuel.
Rapportée aux 84 milliards d’euros de prestations budgétées pour 2022, cette augmentation mécanique fera bondir les dépenses de plus de 4 milliards l’an prochain.
Certains négociateurs espèrent néanmoins obtenir davantage pour limiter la perte de pouvoir d’achat des retraités. Le sujet sera posé sur la table d’une «commission paritaire» mardi après-midi, avant une décision en conseil d’administration le 6 octobre.
Mais les partenaires sociaux ont une marge de manœuvre limitée, en raison de leur «règle d’or» et des principes établis avant la crise sanitaire, qui les empêchent notamment de revaloriser les pensions au-delà de la hausse des salaires. La négociation d’un nouvel accord début 2023 leur permettra de tout remettre à plat.
Avec AFP

Economie
BMW : chute de 7,7% du bénéfice au troisième trimestre sur un an

Le groupe automobile allemand BMW a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net en baisse, plombé par des effets comptables et par ses opérations de couverture de taux d’intérêt, mais a affiché une hausse de ses ventes.
BMW a enregistré une chute de 7,7% de son résultat net, à 2,9 milliards d’euros, a indiqué le groupe vendredi dans un communiqué.
Economie
Solvay : bénéfice net en chute de 33% au troisième trimestre

Le groupe chimique belge Solvay a vu son bénéfice net chuter de 33% sur un an au troisième trimestre, à 340 millions d’euros, plombé par un nouveau plongeon de ses ventes dans une conjoncture mondiale morose, selon un communiqué publié vendredi.
Il s’agit des derniers résultats trimestriels du groupe avant sa scission en deux entités prévue en décembre. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est effondré de 24% sur la période juillet-septembre, à 2,75 milliards d’euros, sous l’effet d’une demande exsangue et d’une baisse des prix pratiques, dans un «environnement macroéconomique atone» et fortement concurrentiel. Batterie et automobile, construction, industrie…
La baisse des volumes écoulés (-15%) «résulte d’une demande plus faible sur l’ensemble de nos marchés finaux, à l’exception de l’aéronautique», observe Solvay, confronté à une rude concurrence internationale.
Une situation dont pâtit logiquement la rentabilité du groupe: l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a chuté de 23,5% sur un an au troisième trimestre, à 702 millions d’euros.
Ce chiffre «reflète la réduction des volumes, en plus d’effets de changes et d’effets de périmètre négatifs liés à la cession» de sa filiale Rusvinyl, précise l’entreprise. Sur base organique, en excluant effets de périmètre et de change, l’Ebitda recule tout de même de 18,5%.
Trésorerie confortable
La rentabilité apparaît meilleure sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année, avec une baisse de seulement 1,2% de l’Ebitda sur un an, «grâce à une discipline en matière de coûts fixes, qui ont compensé la baisse des volumes», note Solvay.
De même, sur la même période, le flux de trésorerie disponible («free cash flow») a gonflé à 1,03 milliard d’euros, en hausse de 11% sur un an, reflétant selon le groupe sa discipline budgétaire. Il s’affiche cependant en recul de 23,4% au troisième trimestre.
Pour l’ensemble de l’année, le groupe confirme son objectif de croissance organique de l’Ebitda, attendu dans une fourchette de +2% à -5%.
La directrice générale Ilham Kadri a salué la résilience de la rentabilité et de la trésorerie du groupe «malgré le contexte macroéconomique difficile», notamment grâce «à des réductions de coûts supplémentaires».
«Ce trimestre marque une étape historique pour Solvay dans son aventure longue de 160 ans puisqu’il s’agit des derniers résultats trimestriels du groupe avant sa séparation en deux leaders chimiques respectés (…) un nouveau voyage», a-t-elle ajouté.
Le chimiste belge, qui compte 22.000 employés dans 61 pays, a annoncé l’an dernier un projet de scission en deux entreprises distinctes cotées en Bourse.
La séparation sera effective en décembre. L’une des deux entités serait active dans la chimie essentielle, avec des clients notamment dans le bâtiment ou l’automobile, l’autre comprendrait les activités dans la chimie de spécialité.
Avec AFP