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Rencontre des ministres de la Défense américain et japonais au Pentagone
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a reçu jeudi 12 janvier son homologue japonais Yasukazu Hamada au Pentagone, au lendemain de l’annonce du déploiement prochain d’une force de réaction rapide américaine au Japon.
«Le ministre Austin a souligné l’engagement inébranlable des États-Unis pour la défense du Japon, y compris la dissuasion étendue américaine fournie par le plein éventail des capacités conventionnelles et nucléaires», a indiqué son porte-parole, le général Pat Ryder, dans un communiqué.
Lloyd Austin avait annoncé la veille le déploiement d’ici 2025 d’une force de réaction rapide des Marines sur l’île japonaise d’Okinawa, à qui sa position méridionale et proche de Taïwan confère une importance stratégique.
Officiellement pacifiste depuis sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale, le Japon renforce régulièrement les capacités de ses «forces d’autodéfense» face à l’attitude de plus en plus dominatrice de la Chine et aux tirs de missiles de la Corée du Nord, dont certains survolent le territoire japonais.
Le gouvernement du premier ministre Fumio Kishida, qui se rendra vendredi à Washington, a indiqué le mois dernier qu’il porterait le budget de défense à 2% du PIB d’ici 2027.
Avec AFP
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP
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Attentat de Moscou : Poutine n’a pas prévu de rencontrer les familles des victimes, selon le Kremlin
Selon son porte-parole, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu au Crocus City Hall afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. L’attentat revendiqué par l’État islamique a fait 143 morts.
Le président russe Vladimir Poutine n’a pas prévu dans l’immédiat de rencontrer les familles des victimes de l’attaque du Crocus City Hall de Moscou la semaine dernière, un attentat qui a fait 143 morts, a indiqué le Kremlin jeudi.
«Si des contacts sont nécessaires, nous vous en informerons», a répondu le porte-parole du président, Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes pour savoir si Vladimir Poutine prévoyait de rencontrer les proches des victimes.
Vladimir Poutine a admis lundi que cet attentat, le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie, avait été commis par des «islamistes radicaux», mais les autorités russes ont accusé les services secrets ukrainiens et occidentaux de l’avoir «facilité». L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique.
Après l’attaque de la salle de concert près de Moscou, qui a eu lieu vendredi soir, le président russe avait attendu le lendemain pour s’exprimer publiquement. Selon Dmitri Peskov, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu sur les lieux afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. «Quant aux familles et aux proches des victimes, un travail très étroit a été organisé avec eux par tous les services et spécialistes concernés (…) Tout cela a été fait dans les plus brefs délais. Ce travail se poursuit», a encore dit Dmitri Peskov.
Mercredi, Vladimir Poutine s’est rendu dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, pour visiter un musée historique et rencontrer des employés du secteur de la culture. Jeudi, il doit participer à une réunion consacrée au tourisme.
Avec AFP