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RDC : un ex-conseiller du président Tshisekedi interpellé à Kinshasa
Un ex-conseiller du président Félix Tshisekedi interpellé a été transféré vendredi à la prison de Makala, après six heures d’audition au parquet général de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a indiqué l’Agence congolaise de presse (ACP).
«Fortunat Biselele, influent ex-conseiller privé du président Félix Tshisekedi a été transféré vendredi, la nuit, à la prison centrale de Makala (le grand centre carcéral de Kinshasa)», après six heures d’audition au parquet, a indiqué l’ACP.
En début de soirée, cette agence de presse avait annoncé l’arrivée de Fortunat Biselele au bureau du procureur: «L’influent ex-conseiller privé du chef de l’État, Fortunat Biselele (a été) conduit sous bonne escorte au parquet».
Dans deux vidéos publiées par cette source, on le voit, escorté par des militaires armés, monter les marches du Palais de justice où se trouve le parquet général de Kinshasa-Gombe.
«Collusion» avec le pouvoir de Kigali
Une importante présence policière était visible à l’entrée du parquet, a constaté une journaliste de l’AFP. Fortunat Biselele avait été débarqué du cabinet présidentiel le 14 janvier, puis détenu en secret. Les motifs officiels ayant conduit à son interpellation et à sa détention n’étaient pas encore connus.
Mais dans un article publié vendredi, la lettre d’information Africa Intelligence a affirmé que Fortunat Biselele «est suspecté de collusion avec le pouvoir rwandais de Paul Kagame».
L’ex-conseiller «privé» du président congolais avait tenté de «rapprocher Kinshasa de Kigali au début du mandat de Tshisekedi», d’après ce média.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont aujourd’hui exécrables en raison de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), rébellion majoritairement tutsi vaincue en 2013, et qui a repris les armes fin 2021.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles et de combattre avec eux. Kigali dément, L’Union européenne appelle le Rwanda à «cesser de soutenir le M23» en RDC implantée dans l’est de la RDC depuis le génocide tutsi de 1994 au Rwanda.
Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, notamment par la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et l’Angola. Jeudi, Kigali a accusé la RDC de chercher à «sortir» des processus de paix engagés à Luanda ainsi qu’à Nairobi dans le cadre de l’EAC.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP