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RDC : l’ONU rend hommage à cinq Casques bleus tués dans l’Est
Les membres de la mission des Nations unies et le secrétaire général adjoint de l’ONU Jean-Pierre Lacroix ont rendu hommage lundi 1er août à Goma – en l’absence des autorités congolaises – à cinq Casques bleus tués en une semaine dans l’est de la République démocratique du Congo, a constaté une équipe de l’AFP.
Un Casque bleu marocain a été tué mardi à Butembo lors de violentes manifestations anti-Monusco. Dans les mêmes circonstances, deux policiers de l’ONU de nationalité indienne étaient également tués.
Du côté des manifestants, il y a eu neuf morts selon des sources hospitalières. Le lendemain, le commandant Mouhamed Rami de nationalité marocaine, est mort de manière «accidentelle», a déclaré Bintou Keita, la cheffe de la Monusco à Goma où les hommages étaient rendus aux Casques bleus.
Un cinquième Casque bleu, le Marocain Abdelaziz El Maskyni, a été tué dans la ville de Bunagana en territoire de Rutshuru où les Casques bleus appuient les Forces armées de la RDC dans les opérations contre le Mouvement du 23 mars, une rébellion soutenue par le Rwanda, selon les autorités congolaises.
«Il nous faut être attentifs»
Lors de cette cérémonie d’hommage aux Casques bleus, les drapeaux indiens, marocain, onusien et congolais flottaient côte à côte, mais aucun officiel congolais n’était présent.
«Il nous faut être attentifs aux raisons parfois complètement infondées qui motivent cette hostilité (envers les Casques bleus) pour en tirer toutes les leçons et travailler conjointement avec les autorités congolaises pour apporter les améliorations nécessaires», a déclaré Bintou Keita.
«Le meilleur service que nous puissions rendre à tous ceux qui ont perdu la vie, c’est de redoubler d’efforts et le faire de manière à ce que ces épisodes de violences ne se reproduisent plus», a exhorté Jean-Pierre Lacroix, chef du département de paix de l’ONU.
Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l’ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte actuellement plus 14.000 soldats de la paix, avec un budget annuel d’un milliard de dollars.
Elle fait face depuis 2019 à une hostilité croissante des populations qui l’accusent d’inefficacité dans sa mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC.
Depuis sept jours, le bilan des manifestations contre la Monusco est de 18 morts du côté des manifestants et Depuis sept jours, 18 manifestants ont été tués lors des protestations contre la Monusco.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP