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«Qui aurait pu prédire la crise climatique ?» : Macron revient sur ses propos polémiques et dit avoir été «mal compris»
Emmanuel Macron, dans une vidéo publiée ce 17 janvier sur sa chaîne Youtube. Capture d’écran Youtube
Dans une vidéo publiée ce mardi, le chef de l’État a répondu aux climatologues et ONG dont il s’était attiré les foudres lors de ses vœux du 31 décembre.
Emmanuel Macron affirme dans une vidéo mardi soir 17 janvier que la crise climatique a été «plus vite que prévu», en réponse à ceux qui avaient critiqué ses vœux lors desquels il s’était demandé «qui aurait pu prédire» cette crise, pourtant largement décrite par les climatologues.
«Il y a une partie de ces vœux où j’ai été mal compris (…) On a voulu me faire dire que, au fond, je n’aurais jamais lu aucun rapport du Giec. Qu’est-ce que j’ai simplement voulu dire? C’est qu’au fond ça a été encore plus vite que prévu», a affirmé le président de la République dans cette séquence diffusée sur les réseaux sociaux.
«Ce n’est pas très crédible comme attaque», «ça fait des années qu’on agit», a plaidé le chef de l’État, qui assure pourtant «entendre les critiques, toujours», et dit partager «la pression pour faire plus». «J’ai le sentiment qu’il y a eu quand même beaucoup de mauvaise foi» a-t-il ajouté.
«Loin de l’histoire»
«Qui aurait pu prédire la vague d’inflation, ainsi déclenchée (par la guerre en Ukraine) ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ?», avait déclaré Emmanuel Macron lors de ses vœux télévisés du 31 décembre, s’attirant les foudres des experts, des ONG ainsi que des oppositions.
Emmanuel Macron a semblé «loin de l’histoire lorsqu’il nous dit par exemple que personne ne pouvait prédire la crise climatique. Cela fait des décennies que les scientifiques le disent, rapport du GIEC après rapport du GIEC», avait notamment réagi la secrétaire nationale du parti écologiste EELV, Marine Tondelier.
Le chef de l’État a par ailleurs annoncé mardi qu’il tiendrait «avant la fin du mois de janvier (…) un conseil de planification écologique», afin de «faire le bilan de ce qu’on doit faire dans les prochaines années et décennies.»
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP