Société
Quatre mois avec sursis pour le cyberharceleur de l’étudiante Marie Laguerre

Le tribunal de Nancy a condamné vendredi 17 mars à quatre mois de prison avec sursis un homme accusé de cyberharcèlement à l’encontre de Marie Laguerre, une étudiante qui avait posté une vidéo de son harcèlement dans la rue.
La juridiction a aussi imposé un stage de citoyenneté et une amende de 800 euros à Rachid S., un habitant de Nancy âgé de 42 ans.
À l’audience du 18 novembre dernier, le parquet de Nancy avait requis de deux à trois mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende contre cet homme soupçonné d’avoir injurié et menacé la jeune femme sur Facebook en 2018.
Cette condamnation marque «la fin de l’impunité des violences en ligne pour toutes les victimes», s’est félicitée Marie Laguerre, 27 ans, saluant pour l’AFP une «belle prise en compte par la justice» de l’impact et du poids psychologique de ces violences.
Une gifle dans la rue
En 2018, un homme avait giflé Marie Laguerre dans une rue de Paris après lui avoir adressé des bruits et remarques à connotation sexuelle, une agression dont elle avait diffusé les images sur les réseaux sociaux.
S’en était suivie une vague de cyberharcèlement pour laquelle elle avait déposé plainte. Durant l’audience en novembre, Rachid S. s’était dit «innocent» et avait nié en bloc être l’auteur des injures, allant jusqu’à accuser les enquêteurs d’avoir rédigé de «faux» procès-verbaux.
L’avocate de Marie Laguerre, Noémie Saidi-Cottier, a rappelé que d’autres parquets ont été saisis de faits similaires. Elle a salué une décision de justice «équilibrée».
«C’est un bon message pour toutes les personnes harcelées en ligne», a-t-elle ajouté. Il a fallu «du temps depuis 2018 pour que la justice fasse son travail», a observé Me Saidi-Cottier.
«On ne s’y attendait plus du tout. J’espère que cela va faire trembler les autres harceleurs qui se cachent derrière leurs écrans». L’auteur de l’agression de rue avait de son côté été condamné en 2018 à un an de prison, dont six mois avec sursis.
Avec AFP

Société
Le Mexique sanctionné parce qu’il ne protège pas assez le marsouin du Pacifique

Le Mexique a été sanctionné lundi parce qu’il ne fait pas assez pour protéger le marsouin du Pacifique, le mammifère marin le plus menacé au monde, et se voit empêché d’exporter plantes et animaux sauvages listés par la convention de Washington CITES.
La décision a été prise lundi par le secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), signée par 184 pays, parce que le Mexique n’a pas présenté de plan adéquat de lutte contre la pêche illégale du poisson totoaba macdonaldi.
Victime collatérale de la pêche
Le marsouin du Pacifique, surnommé vaquita au Mexique, est une victime collatérale de la pêche au Cotabato, lui-même une espèce en danger, dont la «vessie-nageoire» se vend jusqu’à 8000 dollars le kilo en Chine en raison de ses supposées vertus médicinales.
Le Mexique n’ayant pas satisfait aux exigences du Secrétariat, ce dernier «recommande de suspendre le commerce» avec le Mexique de toutes les espèces listées par CITES, peut-on lire dans la décision.
«Cette recommandation restera en vigueur jusqu’à ce que le Secrétariat ait jugé adéquate une version révisée du plan d’action et publié une notification à cet égard», précise le texte.
Selon plusieurs organisations de protection de la nature, les sanctions annoncées lundi portent sur «des millions de dollars d’exports».
«Près de 3150 animaux et plantes mexicains sont répertoriés dans le cadre de la CITES, et bon nombre de ces espèces sont exportées. Il s’agit notamment de produits lucratifs tels que le cuir de crocodile, l’acajou, les tarentules, les reptiles de compagnie, les cactus et d’autres plantes», souligne un communiqué commun de plusieurs organisations (Center for Biological Diversity, Animal Welfare Institute, Natural Resources Defense Council et Environmental Investigation Agency).
Selon ces ONG, il ne resterait que 10 marsouins du Pacifique. Ils seraient une vingtaine selon l’organisation Sea Sheperd.
«Bien que personne n’aime les sanctions économiquement douloureuses, tous les autres efforts pour pousser le Mexique à sauver le vaquita ont échoué», a déclaré Sarah Uhlemann, directrice du programme international au Center for Biological Diversity.
«Les mesures les plus fortes possibles sont nécessaires pour réveiller le gouvernement mexicain et l’inciter à sauver enfin ce minuscule marsouin de l’extinction», a-t-elle souligné.
Avec AFP
Société
Strasbourg : trois morts et six blessés dans un accident de la route

Un accident survenu à la suite d’une course poursuite et impliquant trois véhicules a fait trois morts et six blessés dont trois graves, lundi à Strasbourg, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin.
Les trois personnes décédées, deux hommes et une femme, circulaient à bord d’une voiture qui a percuté un arbre, dans le quartier du Port du Rhin.
Communauté des gens du voyage
Un deuxième véhicule a terminé sa course sur le toit, et un troisième, très endommagé, a notamment eu son pare-brise explosé.
Parmi les six blessés, trois ont été pris en charge en urgence absolue, les trois autres en urgence relative, a précisé la préfecture. Un hélicoptère a été mobilisé pour évacuer un blessé, et un important dispositif pompier et policier a été déployé.
Selon une source policière, un différend, lié à un «accident matériel», serait à l’origine de la «course poursuite» qui s’est soldée par l’accident.
Selon cette source, plusieurs familles issues de la communauté des gens du voyage se sont rendues sur le lieu de l’accident, laissant penser que les victimes appartenaient à cette communauté.
Avec AFP