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Procès Neymar : coup de théâtre, le parquet retire toutes les accusations contre l’attaquant
Toutes les accusations de corruption et de fraude fiscale sont abandonnées à la surprise générale alors que le parquet avait requis deux ans de prison contre le Brésilien du PSG.
Le parquet espagnol a retiré vendredi toutes ses accusations contre Neymar et les autres accusés du procès sur les irrégularités présumées ayant entouré le transfert de l’international brésilien au FC Barcelone en 2013.
Intervenant lors d’une des dernières audience de ce procès se tenant à Barcelone, à moins d’un mois du Mondial, le procureur a annoncé «retirer l’accusation contre tous les prévenus et pour tous les faits» qui leur sont reprochés.
Le parquet avait initialement requis deux ans de prison et dix millions d’euros d’amende à l’encontre de la star brésilienne du Paris SG, accusée de corruption.
Outre Neymar et ses parents, deux ex-présidents du Barça – Sandro Rosell et Josep María Bartomeu – et un ex-dirigeant du club brésilien de Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont jugés dans ce procès qui doit s’achever lundi.
La justice espagnole cherche à déterminer dans ce procès si la société d’investissement brésilienne DIS – détentrice de 40% des droits du joueur lorsqu’il jouait au sein du club brésilien de Santos, avant son départ à Barcelone – avait été escroquée durant ce transfert.
DIS, qui a porté l’affaire en justice en 2015, estime avoir été lésée lors de cette opération et affirme que le Barça, Neymar et sa famille puis Santos, dans un deuxième temps, se sont alliés pour dissimuler le montant réel de l’opération et «l’escroquer».
Elle leur reproche de ne pas l’avoir informée de l’existence d’un contrat d’exclusivité signé en 2001 entre le joueur et le Barça qui a faussé, selon elle, le mercato en empêchant d’autres clubs de lutter pour recruter Neymar.
35 millions réclamés par DIS
Le Barça a initialement chiffré le coût du transfert à 57,1 millions d’euros (40 millions pour Neymar et sa famille et 17,1 pour Santos) mais la justice espagnole estime qu’il a en réalité coûté au moins 83 millions d’euros.
DIS, qui a touché 6,8 millions d’euros sur les 17,1 officiellement versés au club brésilien, réclame 35 millions d’euros, soit la somme qu’elle estime avoir perdue dans l’affaire.
«Ney» et ses parents ont nié toute irrégularité lors des audiences.
Le joueur, qui tentera de décrocher avec le Brésil le titre mondial lors du Coupe du monde 2022 à partir du 20 novembre au Qatar, avait affirmé ne pas «se souvenir» d’avoir participé aux négociations de l’accord d’exclusivité scellé en 2011 et s’était retranché derrière son père.
«Je signe ce qu’il me dit» de signer, avait-il assuré avant que son père ne confirme que le joueur n’avait «jamais participé aux négociations».
Le père de Neymar avait par ailleurs soutenu que ce n’était pas à lui mais à Santos d’informer DIS de l’existence de négociations tout à fait légales, selon lui, et de surcroît autorisées par le club brésilien dans une lettre.
Ce procès a été surnommé «Neymar 2», «Neymar 1» désignant l’affaire de fraude fiscale dérivant de ce même transfert. Elle s’était conclue en 2016 par un accord entre le parquet et le Barça qui avait accepté de payer une amende de 5,5 millions.
Neymar et le Barça se sont également affrontés devant la justice mais ont fini par signer en juillet 2021 un accord «à l’amiable» mettant fin à tous leurs litiges.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP