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Prison ferme pour deux policiers restés passifs pendant le meurtre de George Floyd
La justice américaine a condamné mercredi 27 juillet deux policiers à de la prison ferme pour être restés passifs pendant le meurtre de George Floyd, un drame qui avait suscité des manifestations monstres contre le racisme en 2020.
Le juge fédéral Paul Magnuson a prononcé des peines de trois ans de détention pour Alexander Kueng, 28 ans, et trois ans et demi pour Tou Thao, 36 ans, lors d’une courte audience dans un tribunal de Saint-Paul.
Différences de peines
Les deux hommes avaient été reconnus coupables en février de «violation des droits civiques» de l’Afro-Américain en même temps qu’un troisième agent, Thomas Lane, qui a lui écopé la semaine dernière d’une peine de deux ans et demi de prison.
Seconds rôles de ce drame aux répercussions planétaires, les trois hommes étaient accusés par la justice fédérale de ne pas avoir apporté les secours nécessaires à George Floyd lors de son agonie sous le genou de leur collègue Derek Chauvin.
Ce dernier, qui avait maintenu la pression sur le cou du quadragénaire noir pendant près de dix minutes, a lui été condamné à 21 ans de prison par la justice fédérale.
Les différences entre les peines prononcées contre ses trois collègues tiennent en partie à leur expérience -Thomas Lane et Alexander Kueng étaient des nouvelles recrues avec très peu de patrouilles à leur actif- et à leur attitude le jour du drame.
Contrairement aux deux autres qui n’étaient pas du tout intervenus, Thomas Lane avait suggéré de placer George Floyd sur son flanc et avait tenté de le réanimer à l’arrivée des secours. Le 25 mai 2020, un commerçant de Minneapolis avait appelé la police pour accuser George Floyd d’avoir écoulé un faux billet de 20 dollars dans son magasin.
Réflexion sur le passé raciste
Après avoir peiné à faire entrer dans leur véhicule cet homme à la stature imposante et à la conduite erratique, ils l’avaient plaqué au sol, menotté. Derek Chauvin s’était installé sur son cou, les deux nouveaux à ses côtés, tandis que Tou Thao gardait les passants affolés à distance.
Ils n’avaient plus bougé, malgré les râles du quadragénaire et sa perte de conscience. La scène, filmée et mise en ligne, avait déclenché d’immenses manifestations contre le racisme et les violences policières dans tous les États-Unis et au-delà, et continue de nourrir une réflexion sur le passé raciste de l’Amérique.
En parallèle des poursuites engagées par la justice fédérale, la justice de l’État du Minnesota a condamné Derek Chauvin pour meurtre à 22 ans et demi de prison, et a inculpé ses trois collègues de «complicité de meurtre».
Thomas Lane a plaidé coupable et attend sa sentence, qu’il pourrait purger en même temps que la peine fédérale. Le procès des deux autres doit se tenir à l’automne.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP