Société
Prison à vie pour l’auteur d’une attaque à New York au nom du groupe État Islamique
Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 35 ans qui avait tué huit personnes en 2017 à New York en se réclamant du groupe État islamique (EI), a été condamné lundi à la prison à vie, échappant ainsi à la peine de mort que réclamait le ministère de la Justice.
Après plusieurs jours de délibérations, le jury de douze personnes a fait savoir à la cour fédérale de Manhattan qu’il n’était pas parvenu à une décision unanime sur la peine de mort, comme l’exige la loi, a indiqué le parquet à l’AFP.
Huit morts et de nombreux blessés
En conséquence, l’accusé a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle, ce qui était la seule autre option pour le jury.
Une condamnation à mort n’aurait pas pu être appliquée à l’heure actuelle, le ministère de la Justice américain ayant décidé en 2021 d’un moratoire sur les exécutions fédérales.
Mais la position du ministère dans ce dossier avait déçu des associations de défense des droits humains, qui y avaient vu un reniement de l’engagement de campagne de Joe Biden à abolir la peine capitale au niveau fédéral.
Le 31 octobre 2017, jour de la fête d’Halloween, Sayfullo Saipov, installé aux Etats-Unis depuis 2010, avait foncé à bord d’un pick-up sur des passants sur une piste cyclable des bords du fleuve Hudson à Manhattan.
L’attaque avait fait huit morts, dont cinq Argentins en visite à New York, et une Belge, ainsi que de nombreux blessés, soit le bilan le plus lourd pour un attentat dans la ville depuis les attaques du 11 septembre 2001.
L’homme avait revendiqué son acte au nom de l’EI, un an après l’attaque menée par un Tunisien à bord d’un camion à Nice, qui avait fait 86 morts et plus de 400 blessés le 14 juillet, jour de la fête nationale française.
Le 26 janvier dernier, Sayfullo Saipov a été reconnu coupable de meurtres aggravés et de «soutien à un groupe terroriste» par le jury d’une cour fédérale de Manhattan. Le même jury de douze personnes s’était réuni à partir du 13 février pour un second procès sur la peine.
Durant les audiences, des proches des victimes décédées ou des blessés qui ont gardé des séquelles de l’attaque s’étaient succédé pour livrer des témoignages souvent émouvants et éprouvants.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP