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Présidentielle : Le Pen et Macron en hausse, Mélenchon en baisse dans un sondage
Selon ce sondage Ifop pour le JDD ce dimanche, la leader du RN gagne 6,5 points par rapport à son score du premier tour en avril, et Emmanuel Macron progresse d’1,2 point. Jean-Luc Mélenchon perd 4,5 points.
Dans l’hypothèse d’une présidentielle, Marine Le Pen arriverait en tête des intentions de vote au premier tour (30%), un point devant Emmanuel Macron, mais s’inclinerait derrière le président sortant au second tour, selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche.
L’étude, réalisée six mois après la présidentielle, se base sur les mêmes candidats sur la ligne de départ qu’en avril mais la Constitution empêche toutefois Emmanuel Macron de prétendre à un troisième mandat consécutif.
Selon ce sondage, la leader du RN gagne 6,5 points par rapport à son score du premier tour et Emmanuel Macron progresse d’1,2 point, alors que Jean-Luc Mélenchon perd 4,5 points (17% contre 21,5% en avril). Éric Zemmour passe de 7,1% à 5%, Valérie Pécresse de 4,8% à 3%. Yannick Jadot progresse de 4,6% à 6%.
Au second tour, Emmanuel Macron est donné gagnant à 53% contre Marine Le Pen, soit 5,5 points de moins que le 24 avril.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1126 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1210 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, les 25 et 26 octobre par questionnaire auto-administré, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.
Avec AFP
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Mali : dissolution d’une coordination de partis et d’organisations critique à l’égard de la junte
Les autorités du Mali dominées par les militaires ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public et attentatoires à l’unité nationale», selon un communiqué du conseil des ministres.
«La coordination des organisations de L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi au début de mars.
Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir, «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», souligne-t-il.
Un nouveau tour de vis
Pour Cheick Mohamed Chérif Koné, coordinateur général de L’Appel du 20 février, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux, «l’ordre public digne de respect est le seul ordre républicain, tout sauf le bon vouloir de quelques colonels en arme. C’est cet ordre que nous avons toujours défendu (…). Ces hostilités inédites, de plus en plus accrues contre les partis politiques et les associations, en désespoir de cause, seront vaines face à la détermination de notre peuple de vivre en démocratie et sous la forme républicaine de l’Etat».
La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction faite aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers la Russie.
Avec AFP
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Burkina Faso : trois diplomates français expulsés pour «activités subversives»
Les trois diplomates ont été déclarés «persona non grata» et priés de quitter le territoire sous 48 heures. Une décision qui ne repose «sur aucun fondement légitime», a réagi le Quai d’Orsay.
Trois diplomates français, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été déclarés «persona non grata» pour «activités subversives» et priés de quitter le Burkina Faso, nouveau signe de la vive tension existant entre ce pays et la France.
Ces trois diplomates «sont déclarés persona non grata sur le territoire du Burkina Faso, pour activités subversives», écrit le ministère burkinabè des Affaires étrangères dans une note adressée à l’ambassade de France à Ouagadougou dont l’AFP a obtenu copie jeudi. Ils «sont priés de quitter le territoire du Burkina Faso dans les prochaines 48 heures», précise la note datée de mardi.
«La décision des autorités burkinabè ne repose sur aucun fondement légitime. Nous ne pouvons que la déplorer», a déclaré jeudi à Paris Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, qui a également jugé «infondées» les accusations portées à l’encontre des Français.
Le 1er décembre dernier, quatre fonctionnaires français – des agents du renseignement selon les autorités burkinabè, des techniciens de maintenance informatique selon une source diplomatique française – avaient été arrêtés à Ouagadougou, puis mis en examen deux semaines plus tard et incarcérés, selon la source française.
Ils se trouvent aujourd’hui en résidence surveillée, selon des sources sécuritaires du Burkina. Un an auparavant, en décembre 2022, le gouvernement burkinabè avait expulsé deux Français qui travaillaient pour une société burkinabè, soupçonnés par les autorités d’être des espions.
Relations dégradées
Les relations entre la France et le Burkina n’ont fait que se dégrader depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’État – le deuxième en huit mois – du capitaine Ibrahim Traoré.
Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Ouagadougou avait dénoncé en mars 2023 un accord militaire de 1961 avec la France, après avoir obtenu le retrait des forces françaises.
L’ambassadeur de France à Ouagadougou, rappelé après le coup d’État, n’a pas été remplacé depuis. Le Burkina Faso a également suspendu plusieurs médias français dont Le Monde, Radio France internationale, France 24, Jeune Afrique, et LCI.
Dans sa volonté de diversifier ses partenariats, le Burkina Faso s’est notamment rapproché de la Russie. Outre le renforcement des relations sécuritaires, la Russie a également promis de construire une centrale nucléaire au Burkina.
Le régime militaire burkinabè s’est également rapproché de ses deux voisins, le Mali et le Niger, eux aussi gouvernés par des militaires issus de coups d’État en 2020 et 2023 et qui ont également décidé de couper leurs liens avec l’ex-puissance coloniale française et de diversifier leurs partenariats, en particulier avec Moscou.
Les trois pays font face depuis plusieurs années à des attaques jihadistes récurrentes de groupes liés à Al-Qaïda et l’État islamique. Au Burkina seul, elles ont fait quelque 20.000 morts civils et militaires et environ deux millions de déplacés depuis 2015.
Ces pays se sont regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui a fait part de son intention de créer une force armée conjointe pour combattre les groupes jihadistes. Ils ont également quitté la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), accusée d’être inféodée à la France et de ne pas les avoir soutenus dans la lutte anti-jihadiste.
Avec AFP