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Première visite d’un ex-président taïwanais en Chine la semaine prochaine
L’ex-président de Taïwan Ma Ying-jeou va se rendre en Chine la semaine prochaine, a annoncé lundi son porte-parole, ce qui représentera la première visite depuis plus de 70 ans d’un président de l’île ayant quitté son poste ou en exercice.
Ma Ying-jeou n’ira cependant pas à Pékin et n’a pas prévu de rencontrer le gouvernement chinois, a ajouté son représentant.
Favorable à un rapprochement
Il se rendra en revanche, entre autres, à Xiangtan, dans la province du Hunan (Sud-Est), région d’origine de ses parents, a précisé son cabinet, ajoutant que sa visite aura pour objet, outre des hommages à ses ancêtres, la promotion des échanges entre jeunes.
Les relations avec le continent se sont grandement améliorées sous le mandat de Ma Ying-jeou (2008-2016) avec, en point d’orgue, un sommet avec le président chinois Xi Jinping à Singapour en 2015.
L’ancien dirigeant est membre du Kuomintang (KMT), un parti plus favorable à un rapprochement avec la Chine continentale que le Parti démocratique progressiste (PDP) de l’actuelle présidente Tsai Ing-wen.
La Chine considère Taïwan comme l’un de ses territoires à reprendre un jour, par la force si nécessaire. La région est auto-administrée depuis 1949 et la fin de la guerre civile qui a vu les communistes de Mao Tsé-toung prendre le pouvoir aux nationalistes, forcés de se replier sur l’île.
Les relations se sont gravement détériorées depuis l’élection de la successeure de Ma Ying-jeou, Tsai Ing-wen, pour laquelle Taïwan est une nation souveraine, indépendante et non-subordonnée à sa voisine continentale. En réponse, Pékin a renforcé la pression diplomatique et militaire sur l’île.
Selon son porte-parole, Ma Ying-jeou espère que sa visite, du 27 mars au 7 avril, permettra d’apaiser les tensions. Elle intervient après une série de récents échanges entre des responsables du KMT et de Pékin. Le PDP de Tsai Ing-wen a condamné cette visite.
«Le peuple taïwanais ne peut accepter qu’un chef d’État à la retraite devienne un pion du Parti communiste chinois dans sa promotion de l’unification», a-t-il fustigé dans un communiqué. Le PDP et le KMT seront les deux principaux partis en course à l’élection présidentielle taïwanaise l’année prochaine.
Le Bureau des affaires taïwanaises à Pékin a, lui, salué la venue prochaine de Ma Ying-jeou et proposé son aide, a dit Ma Xiaoguang, porte-parole de l’institution. Le mois dernier, le vice-président du Kuomintang, Andrew Hsia, s’était rendu neuf jours en Chine et des fonctionnaires de Shanghai étaient ensuite allés à Taipei.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP