Société
Plus de 1200 civils ont été tués en 2021 dans deux provinces de l’est de la RDC
Plus de 1200 civils ont été tués cette année dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, s’est alarmé vendredi 10 septembre le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés, soulignant que des millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire dans cette partie de l’est de la République démocratique du Congo.
Le HCR indique avoir enregistré avec ses partenaires «plus de 1200 morts parmi les civils et 1100 viols cette année» dans le Nord-Kivu et l’Ituri, a déclaré le porte-parole du HCR Boris Cheshirkov lors d’un point de presse à Genève.
Les deux provinces sont placées par les autorités congolaises sous état de siège depuis début mai, mesure exceptionnelle visant à mettre fin aux activités des groupes armés, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF).
Depuis, les attaques attribuées aux ADF «ont augmenté en brutalité depuis fin 2020 et la fréquence des meurtres de civils n’a pas diminué», déplore le HCR.
Auteurs présumés de plusieurs attaques meurtrières récentes dans la région, les ADF étaient à l’origine des rebelles musulmans ougandais et sont maintenant présentés par l’organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale.
Le HCR indique également avoir «enregistré 25.000 violations des droits humains cette année» et «plus d’un million de Congolais déplacés à l’intérieur de l’est du pays», a ajouté ce porte-parole. Cette agence onusienne appelle à des mesures urgentes pour protéger les civils et à davantage de soutien de la communauté internationale.
«À moins de quatre mois de la fin de l’année, nous n’avons reçu que 51% des 205 millions de dollars nécessaires en 2021 pour l’opération en RDC», note le HCR.
La partie orientale de la RDC est en proie à la violence depuis 25 ans en raison de la présence de nombreux groupes armés locaux et étrangers, dont les ADF généralement présentés comme les plus meurtriers.
Depuis janvier, 642 personnes ont été tuées par ce groupe au Nord-Kivu et en Ituri, d’après le dernier décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST).
Le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a également estimé vendredi que «malgré l’état de siège», «la situation sécuritaire ne semble pas s’améliorer» et a appelé à la création d’un tribunal international pour la RDC.
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP