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Personne n’a traversé la frontière Liban-Israël récemment, selon la force de l’ONU
La force de paix des Nations unies au Liban a affirmé ce jeudi n’avoir observé aucune traversée de la frontière ces derniers jours, au lendemain de l’annonce par Israël qu’un homme portant une ceinture explosive était soupçonné de s’être infiltré depuis le pays voisin.
L’armée israélienne a annoncé avoir tué lundi ce suspect dans le nord d’Israël et évoqué une possible implication du Hezbollah libanais.
Selon l’armée israélienne, de premiers éléments donnent à penser que le suspect «est entré en Israël depuis le Liban cette semaine». Le Hezbollah, puissant mouvement armé qui contrôle de fait le sud du Liban, n’a pas réagi à ces accusations.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) «n’a observé aucune traversée de la Ligne bleue ces derniers jours», a déclaré son porte-parole Andrea Tenenti.
La Ligne bleue marque la frontière tracée par l’ONU en 2000 après le retrait de l’armée israélienne du sud du Liban après 22 ans d’occupation. Le commandant de la Finul, le général Aroldo Lazaro Saenz, a appelé les deux côtés à faire preuve de retenue et à utiliser les mécanismes de coordination de la force de maintien de la paix afin «d’éviter les malentendus et faire baisser les tensions», selon un communiqué.
Après différents conflits, Israël et le Liban, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques, demeurent techniquement en état de guerre et la Finul, créée en 1978, est déployée dans le sud du Liban pour faire tampon entre les deux pays.
Incident à la veille d’une discussion
L’annonce de ce nouvel incident est intervenue à la veille d’une discussion prévue au Conseil de sécurité des Nations unies sur l’application de la résolution 1701, adoptée par cette instance après la guerre ayant opposé en 2006 Israël au Hezbollah.
La résolution 1701 appelle Israël et le Liban à appuyer un «cessez-le-feu permanent», objectif sur lequel le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, notait en novembre 2022 qu’«aucun progrès n'[avait] été accompli».
Selon des médias israéliens, Israël devrait profiter de cette réunion pour dénoncer une «nouvelle violation» de la résolution 1701, qui demande au gouvernement libanais d’étendre son autorité sur tout le territoire national, ainsi que le désarmement du Hezbollah.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran et considéré comme une organisation «terroriste» par de nombreux pays occidentaux, est la seule faction libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile (1975-1990).
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP