Actualités
Perquisition chez Trump : le ministère de la Justice va faire appel de la décision sur la nomination d’un expert
Le ministère américain de la Justice a indiqué jeudi 8 septembre qu’il allait faire appel de la décision d’une juge fédérale autorisant la nomination d’un expert indépendant pour passer en revue les documents saisis par le FBI lors d’une perquisition chez Donald Trump.
Le milliardaire républicain avait réclamé à la justice de nommer une tierce partie indépendante pour examiner les papiers saisis lors de cette opération de police spectaculaire et inédite pour un ancien président, afin qu’il détermine lesquels pourraient lui être rendus ou être classés «confidentiels» – et ne seraient donc pas utilisables dans les enquêtes le visant.
La magistrate Aileen Cannon, que Donald Trump avait lui-même nommée en 2020, avait décidé le 5 septembre d’accéder à sa requête, une victoire pour l’ex-président.
En plus d’annoncer son prochain appel, le ministère de la Justice a demandé la suspension de la décision de la juge interdisant aux autorités d’accéder aux documents top secret dans leur enquête. Ces documents appartiennent à l’exécutif et non à l’ancien président, ont soutenu en substance les juristes du ministère.
Le ministère s’était vivement opposé à la nomination d’une tierce partie indépendante, estimant qu’elle pourrait bloquer l’accès des enquêteurs aux documents «et porterait sévèrement atteinte aux intérêts gouvernementaux, y compris en matière de sécurité nationale».
11.000 documents non classés secrets et liés à l’État
Donald Trump a réagi à l’annonce du recours du ministère en défendant la décision d’une «juge courageuse et brillante». Le FBI et le ministère «vont dépenser des millions de dollars et beaucoup de temps et d’énergie pour faire appel (…) au lieu de combattre la corruption et la criminalité record qui se déroulent sous nos yeux», a-t-il lancé sur son réseau social, Truth Social.
Le 8 août, le FBI avait perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride, saisissant des cartons de documents confidentiels que le républicain n’avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.
Depuis, Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter à la présidentielle de 2024, tempête contre un acte qu’il juge «illégal et inconstitutionnel» et répète avoir été visé pour des raisons politiques.
Les enquêteurs soupçonnent le républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
La liste détaillée de ce qui a été saisi lors de la perquisition du 8 août à Mar-a-Lago montre également que Donald Trump avait gardé plus de 11.000 documents non classés secrets et liés à l’État. Lui affirme qu’il a le droit de les garder, mais ils reviennent légalement aux Archives nationales.
Avec AFP
Actualités
Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
Actualités
L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP