Société
Omicron : Elizabeth II annule son traditionnel Noël à Sandringham
Le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus touchés par la pandémie avec plus de 147.000 morts. L’arrivée massive du variant Omicron menace les fêtes de fin d’année dans le pays.
La reine Elizabeth II a annulé son traditionnel séjour dans sa résidence de Sandringham, dans l’est de l’Angleterre, pour Noël, qu’elle fêtera cette année au château de Windsor, près de Londres, ont rapporté lundi les médias britanniques.
La souveraine de 95 ans a pris cette «décision personnelle après mûre réflexion», a expliqué une source proche de la monarchie à l’agence britannique de presse PA, pour qui ce choix «reflète une approche prudente».
«Des membres de la famille (royale) viendront à Windsor pendant la période de Noël», assure cette même source anonyme, selon qui «les précautions raisonnables et toutes les directives appropriées seront suivies».
La monarque, à laquelle ses médecins ont conseillé en octobre de se reposer après une nuit passée à l’hôpital, et les membres rapprochés de la famille royale passent traditionnellement Noël à Sandringham, où ils se rendent à l’église le jour de Noël.
La reine avait déjà renoncé par précaution à organiser sa traditionnelle réunion de famille qui devait réunir une cinquantaine de personnes ce mardi au château de Windsor, désormais sa résidence principale, pour la première fois depuis la mort de son époux Philip en avril.
Face à la flambée du variant Omicron au Royaume-Uni, qui a enregistré lundi 91.743 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, des Britanniques s’inquiètent et annulent leurs sorties pour préserver leur Noël en famille, mais d’autres se disent hostiles à de dures restrictions.
Lundi, le premier ministre britannique Boris Johnson a averti qu’il «n’hésiterait pas à prendre des mesures» plus restrictives pour endiguer la propagation du variant Omicron, sans pour autant procéder au tour de vis réclamé par certains.
«Pour le moment nous voulons que les gens se concentrent sur la prudence», a dit le dirigeant conservateur aux télévisions à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, citant la ventilation et le port du masque.
Selon les autorités, au moins quatorze personnes contaminées par le variant Omicron du Covid-19 sont pour l’instant mortes et 129 sont hospitalisées au Royaume-Uni, l’un des pays déjà parmi les plus touchés par la pandémie en Europe avec plus de 147.000 morts.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP