Société
Niger : six soldats tués dans une embuscade contre le convoi d’un préfet près du Burkina
Six soldats nigériens ont été tués mercredi 20 octobre et trois blessés dans une embuscade d’hommes armés contre le convoi du préfet du département de Bankilaré dans la région de Tillabéri (ouest), près du Burkina Faso, a indiqué à l’AFP le gouverneur de cette région.
«Le Préfet était en congé et rentrait à Bankilaré (chef-lieu du département du même nom) quand des hommes armés lui ont tendu une embuscade. Il y a eu six morts et trois blessés parmi les soldats de la Garde nationale qui l’escortaient», a déclaré Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de Tillabéri. Le Préfet «est sain et sauf», a-t-il assuré. Bankilaré est limitrophe de la province du Séno dans le nord-est du Burkina Faso.
Cette attaque contre le convoi d’un officiel nigérien est la première du genre dans cette région de Tillabéri, zone dite des «trois frontières» entre Niger, Burkina et Mali. Cette région est le théâtre depuis le début de l’année d’actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l’État islamique (EI), surtout contre des civils.
Au moins trois policiers nigériens ont été tués et plusieurs blessés dans la nuit de dimanche à lundi, lors de l’attaque du poste de contrôle frontalier de Petelkole, à 10 km de la frontière avec le Burkina, pays voisin également visé par les djihadistes.
Les attaques contre Petelkole et le convoi du préfet surviennent après une visite de deux jours du président nigérien Mohamed Bazoum au Burkina Faso où il y a évoqué avec son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré la situation sécuritaire dans le Sahel à la suite de la décision de la France de réduire ses forces militaires dans cette région.
«Nous avons besoin de nous donner la main, de nous soutenir mutuellement, de nous entraider pour faire face à l’un des défis auxquels nous sommes confrontés, en particulier le terrorisme», avait déclaré lundi le président Bazoum lors d’une séance de travail avec Roch Marc Christian Kaboré.
Un contingent de 1.200 soldats tchadiens avait été déployé près de Téra dans la zone dite des «trois frontières» pour lutter contre les groupes djihadistes, dans le cadre de la force multinationale du G5 Sahel, groupe de cinq pays sahéliens – Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Burkina Faso – qui s’efforcent depuis 2017 de coopérer dans cette lutte.
La moitié de ce contingent tchadien a été redéployée fin août dans la zone du lac Tchad, repaire du groupe djihadiste Boko Haram et de sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), qui s’étend sur quatre pays, Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP