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Niger : le président Bazoum nomme un nouveau chef des armées
Le président nigérien Mohamed Bazoum a nommé un nouveau chef d’état-major des armées de son pays confronté à la violence djihadiste dans plusieurs parties de son territoire, a-t-on appris samedi de source gouvernementale.
Le nouveau chef d’état-major est le général de division Abdou Sidikou Issa, qui remplace le général Salifou Mody, en poste depuis 2020. Aucune explication n’a été donnée dans le communiqué officiel annonçant ce changement.
L’armée du Niger combat depuis une dizaine d’années les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique au grand Sahara (EIGS) dans l’Ouest et, dans le Sud-Est, ceux de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).
Inspecteur général de l’armée
Avant sa nomination, le général Sidikou Issa, sexagénaire, était inspecteur général de l’armée et de la gendarmerie et avait déjà occupé de hautes responsabilités militaires, notamment celles de chef d’état-major de l’armée de terre et de commandant de la Garde nationale du Niger (GNN), autre entité à la pointe de la lutte antidjihadiste.
Mercredi, il a été promu général de division par un décret présidentiel, Salifou Mody étant quant à lui promu général de corps d’armée. «Ce qui est certain, c’est que le départ du général Mody est tout sauf une sanction», a commenté à l’AFP un responsable nigérien.
Début mars, le général Mody avait été reçu à Bamako par son homologue malien et président de transition issu d’un coup d’État, le colonel Assimi Goïta.
Au centre des discussions, «la coopération en matière de sécurité» le long des plus de 800 km de frontière entre les deux pays, selon l’état-major nigérien.
2000 soldats français
Après cette visite, l’armée nigérienne avait affirmé avoir tué 79 «terroristes» lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du Niger et jusqu’au Mali voisin, après le meurtre d’au moins 17 militaires nigériens en février. Une source sécuritaire avait qualifié d’«inédite» cette poursuite jusqu’en territoire malien.
Dans sa lutte contre les djihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux dont la France et les États-Unis qui y ont des bases militaires.
Paris est en train de réorganiser son dispositif militaire au Sahel où le Niger est un allié essentiel qui accueille quelque 2000 soldats français, alors que ceux qui étaient présents au Mali et au Burkina Faso en ont été chassés.
Vendredi, au Burkina Faso voisin, la junte au pouvoir a elle aussi nommé un nouveau chef d’état-major des armées, pour mener la «guerre» aux groupes djihadistes et reconquérir leurs bastions dans le pays.
Avec AFP
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Biden veut encourager la recherche sur la santé des femmes
Le président américain Joe Biden a signé lundi 18 mars un décret ordonnant à son administration de faire de la recherche sur la santé des femmes, longtemps délaissée, une priorité. En pleine année électorale, le président a en outre saisi l’occasion pour se démarquer de ses adversaires républicains. «Ceux qui se vantent» de l’annulation du droit fédéral à l’avortement, ou qui «soutiennent une interdiction nationale de l’avortement, n’ont aucune idée de la puissance des femmes», a déclaré Joe Biden lors de la signature du décret.
Ce document représente le volet d’actions le plus complet jamais pris par l’exécutif sur ce sujet, selon la Maison-Blanche. Il ordonne notamment aux agences fédérales de «donner la priorité» aux investissements concernant la recherche sur la santé des femmes, qui n’ont par exemple longtemps pas été incluses dans les essais cliniques. Le décret demande aussi spécifiquement d’encourager la recherche sur des maladies plus susceptibles de toucher les femmes après la ménopause, comme l’ostéoporose, les infarctus ou encore Alzheimer. La vice-présidente Kamala Harris et la première dame Jill Biden étaient présentes. Le président a également appelé le Congrès américain à débloquer 12 milliards de dollars pour créer un fonds dédié à la recherche sur la santé des femmes au sein des prestigieux Instituts nationaux de santé (NIH). Un investissement de 200 millions de dollars est prévu pour commencer sur l’année fiscale 2025.
«La santé des femmes a été sous-étudiée et sous-financée»
«Les femmes représentent la moitié de la population, mais depuis bien trop longtemps, la recherche sur la santé des femmes a été sous-étudiée et sous-financée», a déclaré la Dr. Carolyn Mazure, directrice du centre de recherche sur ce sujet à l’université Yale, et impliquée dans l’initiative de la Maison-Blanche. «Nous en savons encore trop peu sur la façon de prévenir, diagnostiquer et soigner de façon efficace un large éventail de problèmes de santé chez les femmes», a-t-elle dit à des journalistes. Elle a cité des maladies présentant différents symptômes chez les femmes que les hommes (infarctus…), plus fréquentes chez elles (Alzheimer…), ou encore leur étant propres, comme l’endométriose.
En plus du décret, la Maison-Blanche a énuméré une vingtaine d’actions allant dans le même sens, par exemple au sein du ministère de la Défense, afin d’améliorer la prise en charge de la santé des femmes militaires.
Avec AFP
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États-Unis : la star du X Stormy Daniels donne sa version de sa liaison présumée avec Trump
Cette ancienne stripteaseuse et actrice de cinéma pornographique est devenue une célébrité en raison des conséquences judiciaires et politiques d’une brève liaison avec Donald Trump. Ce que nie ce dernier.
La star américaine du X Stormy Daniels donne, dans un documentaire diffusé à partir de lundi, sa version d’une relation sexuelle présumée avec Donald Trump en 2006, une affaire qui conduira en avril l’ex-président en procès pénal à New York. Le film Stormy sur la plateforme de streaming Peacock (groupe NBCUniversal) raconte pendant près de deux heures, grâce au montage d’interviews et d’images d’archives, l’histoire de Stephanie Clifford.
Cette ancienne stripteaseuse et actrice de cinéma pornographique surnommée Stormy Daniels est devenue une célébrité en raison des conséquences judiciaires et politiques d’une brève liaison avec Donald Trump. Ce que ce dernier nie.
«Quand j’ai rencontré Trump (en 2006), il me disait qu’il ne voudrait jamais être président», narre Mme Clifford dans des extraits de ce documentaire réalisé par Sarah Gibson et produit par Erin Lee Carr, déjà autrices d’un film sur la chanteuse Britney Spears. «Mais Trump décrocha ensuite la nomination du Parti républicain» pour la présidentielle de 2016 et «c’est là que la merde a vraiment commencé», souffle cette femme née à Bâton-Rouge, en Louisiane, il y a tout juste 45 ans. «Tout ce que j’avais à faire était de signer un bout de papier pour garder le silence», poursuit-elle sur une image d’un document donnant l’ordre de virement de 130.000 dollars à la date du 27 octobre 2016, juste avant le scrutin présidentiel remporté par le républicain Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton.
Procès repoussé
Après des années d’instruction pénale et l’inculpation historique en mars 2023 de Donald Trump, un juge de New York a repoussé vendredi a priori jusqu’à la mi-avril son procès qui devait commencer le 25 mars pour cette affaire de paiements dissimulés.
L’ancien président des États-Unis a plaidé non coupable d’accusations de maquillage des comptes de son empire immobilier, la Trump Organization, pour cacher les 130.000 dollars versés à Mme Clifford, via l’ancien avocat de M. Trump devenu son ennemi juré, Michael Cohen. Il fallait selon les procureurs de New York et Stormy Daniels qu’elle garde le silence sur la relation sexuelle consensuelle qu’elle aurait eue à l’été 2006 avec celui qui serait à la Maison-Blanche dix ans plus tard et qui était déjà marié avec Melania Trump.
Dans cette affaire qui a éclaté en 2018, Donald Trump est inculpé de 34 fraudes comptables punies d’une peine maximale de quatre ans de prison dans les cas les plus graves.
Avec AFP