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Murs de barbelés aux confins de l’UE : l’Allemagne juge «légitime» la protection des frontières
Le ministre de l’Intérieur allemand, Horst Seehofer, a jugé dimanche «légitime» de vouloir protéger ses frontières, alors que des États européens réclament l’aide de l’UE pour ériger des murs de barbelés et empêcher l’arrivée massive de migrants.
La Pologne a ainsi demandé 350 millions d’euros, et mobilisé des milliers de soldats à la frontière, pour construire un à sa frontière avec le Bélarus.
Interrogé sur la nécessité de cette barrière bâtie par la Pologne, le ministre de l’Intérieur allemand a déclaré au tabloïd Bild: «Il nous semble légitime de protéger la frontière extérieure (de l’UE, NDLR) de façon à empêcher les passages clandestins».
Des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen Orient, ont essayé de traverser la frontière depuis le mois d’août, dans un mouvement migratoire que l’UE soupçonne la Biélorussie d’avoir provoqué en réponse aux sanctions imposées par l’Union.
Les contrôles à la frontière polonaises seront renforcés
La Lituanie a également lancé la construction d’une clôture de barbelé le long de sa frontière avec le Bélarus alors que les ministres de l’Intérieur de 12 pays (Autriche, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Pologne et République tchèque, Slovaquie) ont écrit le 7 octobre à la Commission pour demander à l’UE de financer ces constructions.
Vendredi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a répondu que l’Union européenne ne financerait pas «de barbelés et de murs» aux frontières.
Horst Seehofer a également prévenu dimanche que les contrôles à la frontière avec la Pologne allaient être renforcés, et que des forces de polices, fortes de 800 personnes, avaient déjà été déployées pour cela.
Et «si cela est nécessaire, je suis prêt à les renforcer encore davantage», a-t-il assuré. Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur allemand, quelque 5.700 personnes ont traversé la frontière entre le pays et la Pologne illégalement depuis le début de l’année.
Samedi, un passeur présumé a été arrêté après que 31 immigrés clandestins en provenance d’Irak ont été retrouvés dans un van près de la frontière polonaise.
Le ministre de l’Intérieur allemand, qui a exclu de fermer la frontière avec la Pologne, a écrit à son homologue polonais Mariusz Kaminski, la semaine dernière pour lui proposer d’accroître les patrouilles communes le long de la frontière face au nombre croissant de migrants. Mariusz Kaminski lui a répondu que la Pologne apporterait son «plein soutien» à de telles mesures.
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Le Niger va livrer du gazole au Mali pour améliorer la fourniture d’électricité
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a reçu mardi le ministre du pétrole nigérien, Mahaman Moustapha Barke, afin de finaliser «un accord de partenariat visant la vente de 150 millions de litres de gazole au Mali», a expliqué la présidence malienne dans un communiqué.
«Ces carburants seront destinés à la société Energie du Mali [EDM SA] pour alimenter les différentes centrales électriques du pays», a précisé M. Barke, cité dans le communiqué.
Grevée par une dette de plus de 200 milliards de francs CFA (quelque 300 millions d’euros), la société d’énergie nationale du Mali n’arrive plus à assurer la couverture en électricité de la capitale et d’autres localités du pays.
Pour le Burkina Faso et le Tchad
La dégradation de la fourniture d’électricité suscite une large exaspération parmi près de 11 millions de Maliens qui ont accès à l’électricité, soit la moitié de la population de ce pays dirigé par une junte depuis un coup d’Etat en 2020 et dont une grande partie du territoire est gangrenée par l’expansion des groupes armés, notamment djihadistes.
En février, le Niger avait annoncé la signature d’un protocole d’accord sur la fourniture de gazole au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, des pays classés parmi les plus pauvres au monde et gouvernés par des régimes militaires. Les trois premiers pays se sont réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont annoncé en février leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les autorités nigériennes ont inauguré en novembre 2024 un oléoduc géant qui permettra d’acheminer jusqu’au Bénin voisin le pétrole brut extrait du gisement d’Agadem (Sud-Est) par la China National Petroleum Corporation (CNPC), une société pétrolière appartenant à l’Etat chinois.
Les autorités nigériennes ont annoncé le 13 avril avoir obtenu un prêt de 400 millions de dollars de leur partenaire chinois, au titre d’une «avance» sur les ventes prochaines de pétrole brut, dont la commercialisation doit débuter en mai. Le pays entend porter sa production pétrolière du pays à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés.
Avec AFP
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Zambie : Hakainde Hichilema demande plus de 900 millions de dollars pour faire face à la sécheresse
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a lancé un appel à l’aide, mardi 16 avril, assurant que son pays avait besoin d’une assistance «vitale» de plus de 900 millions de dollars (environ 850 millions d’euros) pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.
Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des 20 millions d’habitants de ce pays très pauvre d’Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño. Plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, a-t-il ajouté.
«La Zambie n’a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée», a-t-il expliqué. Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais le pays, qui a déclaré en février l’état de catastrophe nationale, n’a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté.
«Le cœur lourd, au nom du gouvernement et du peuple de Zambie, nous lançons un appel à la communauté internationale, à nos partenaires dans le pays, au secteur privé, aux Eglises et aux organisations de la société civile, pour qu’ils soutiennent financièrement et matériellement notre plan pour limiter les effets dévastateurs de la sécheresse», a déclaré le président.
Le phénomène El Niño, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement, il entraîne des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe et le Malawi ont eux aussi demandé de l’aide internationale.
Avec AFP