Société
Mosquée fermée près du Mans : enquête ouverte pour «apologie de terrorisme»
Une enquête a été ouverte pour «apologie de terrorisme» et «provocation à commettre des actes terroristes» après l’annonce de la fermeture administrative de la mosquée d’Allonnes, près du Mans, a annoncé vendredi 15 octobre la procureure de la République du Mans.
«Je vous confirme que des investigations judiciaires sont en cours sur les faits d’apologie de terrorisme et provocation à commettre des actes terroristes, susceptibles d’avoir été commis par des membres ou dirigeants des associations gérant la mosquée d’Allonnes», a déclaré la procureure Delphine Dewailly dans un communiqué. L’enquête est menée sous son autorité par le service régional de la police judiciaire.
«Un lieu d’endoctrinement»
La préfecture de la Sarthe a annoncé mercredi avoir engagé une procédure de fermeture de cette mosquée qui accueille environ 300 fidèles, où des prêches légitiment selon elle «le recours au djihad armé».
«D’après des éléments recueillis, des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l’instauration de la charia», avait-elle indiqué dans un communiqué.
Le lieu abrite également une école coranique «accueillant environ 110 enfants devant lesquels a été valorisé le djihad armé et qui constitue donc un lieu d’endoctrinement», selon la préfecture.
L’Association allonnaise pour le juste milieu (AAJM), qui gère la mosquée d’Allonnes (Sarthe) a dénoncé vendredi sur Facebook «des graves accusations».
«Le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin) s’illustre une fois de plus dans une démarche et une politique d’affichage», indique l’association dans un communiqué de presse diffusé jeudi sur sa page Facebook.
Les responsables de l’association promettent de contester «judiciairement les mesures et décisions prises», regrettant «le tort qui est fait aux fidèles qui fréquentent la mosquée et à la communauté musulmane qui se trouve lésée et stigmatisée».
«Ces associations allonnaises ainsi que ses gérants ont toujours œuvré dans le bien et prêché l’islam du juste milieu», soutient l’AAJM.
Actualités
WhatsApp : votre compte pourrait bientôt être banni, voici pourquoi
WhatsApp a récemment pris une mesure drastique en bannissant des milliers d’utilisateurs de versions non officielles de son application de messagerie. Selon la filiale de Facebook, ce bannissement sera automatique à l’avenir, soulignant ainsi l’importance de la sécurité pour l’entreprise et ses utilisateurs.
«Les applications non prises en charge, telles que WhatsApp Plus et GB WhatsApp, sont des versions modifiées de WhatsApp. Ces applications non officielles sont développées par des tiers et violent nos conditions d’utilisation», annonce WhatsApp dans un communiqué.
Cette décision découle d’un souci de sécurité, car WhatsApp ne peut garantir le niveau de sécurité de ces applications tierces, mettant ainsi en péril la confidentialité des utilisateurs.
WhatsApp a donc envoyé un avertissement aux utilisateurs concernés, les incitant à utiliser uniquement la version officielle de l’application pour éviter tout risque de violation de sécurité.
Pour récupérer l’accès à leur compte, les utilisateurs bannis n’ont qu’à télécharger la version authentique de WhatsApp, leur bannissement étant temporaire.
Cependant, WhatsApp ne garantit pas la conservation de l’historique des utilisateurs ayant utilisé des applications tierces. Avec l’automatisation du processus de bannissement grâce à l’intelligence artificielle, WhatsApp a déjà banni 2 millions de comptes en un mois, renforçant ainsi sa politique de sécurité.
Société
Brésil : une tempête fait au moins treize morts dans le Sud-Est
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors d’une violente tempête qui a touché vendredi le sud-est du Brésil, notamment la région montagneuse de l’État de Rio de Janeiro où les autorités qualifient la situation de «critique».
Le gouvernement de l’État de Rio a confirmé quatre morts dans l’effondrement d’une maison et d’un petit bâtiment à Petrópolis, une ville touristique située à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État.
Une équipe de l’AFP a assisté samedi matin au sauvetage d’une fillette qui avait été ensevelie pendant seize heures sous les décombres, et à la découverte du corps de son père près d’elle. «Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (…) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle», a déclaré à l’AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d’un bar du quartier.
Une situation «critique»
La situation à Petropolis est «critique», en raison de «pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha», a prévenu le gouverneur Claudio Castro vendredi sur les réseaux sociaux.
Au total, l’État de Rio a enregistré sept décès depuis vendredi en raison des pluies, dont d’autres à Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement. Par ailleurs, la défense civile d’Espírito Santo a confirmé samedi après-midi quatre décès dans le sud du territoire.
Par ailleurs, deux enfants sont morts vendredi dans des incidents liés à la pluie sur le littoral de São Paulo. La tempête est due à l’arrivée d’un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché São Paulo et Rio, avant d’atteindre Espírito Santo, ont expliqué les météorologues de l’Institut national de météorologie (Inmet). La gravité des inondations a été illustrée par des images aériennes montrant la ville de Mimoso do Sul sous les eaux, diffusées par les pompiers.
Les prévisions de l’Inmet avaient anticipé une tempête «sévère», en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche. Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l’ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée dimanche à Rio de Janeiro. Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition. Plus de 230 personnes étaient mortes à Petropolis en 2022 à la suite de fortes pluies.
Avec AFP