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Mort d’Elizabeth II : le premier ministre japonais déplore une «grande perte» pour le monde
Le premier ministre japonais Fumio Kishida a déploré vendredi 9 septembre une «grande perte» pour la communauté internationale après le décès de la reine Elizabeth II, exprimant sa «profonde tristesse».
«La disparition de la reine, qui a mené le Royaume-Uni à travers des périodes agitées dans le monde, est une grande perte non seulement pour le peuple britannique mais aussi pour la communauté internationale», a déclaré Fumio Kishida.
La reine Elizabeth II «a régné pendant 70 ans, le plus long règne de l’histoire, et joué un rôle extrêmement important pour la paix et la stabilité mondiales», a dit le dirigeant nippon.
«Sous le choc»
«Elle a grandement contribué au renforcement des relations entre le Japon et le Royaume-Uni, notamment par une visite au Japon en 1975», a-t-il estimé, ajoutant : «Le gouvernement japonais présente ses sincères condoléances à la monarchie britannique, au gouvernement et au peuple britanniques».
Le Japon va mettre ses drapeaux en berne en hommage à la monarque décédée, a annoncé le porte-parole du gouvernement nippon, Hirokazu Matsuno.
«La famille royale britannique est l’une des plus connues, dont je suis sûr que le monde entier est submergé par la tristesse, mais comme le Japon a sa propre famille impériale, nous sommes aussi sous le choc», a déclaré à l’AFP Noboru Suzuki, 81 ans, venu se recueillir devant l’ambassade britannique à Tokyo.
Également venue déposer un bouquet, Yasuko Osawa, 54 ans, a raconté avoir étudié au Royaume-Uni à deux reprises, à l’époque où la princesse Diana jouissait d’une grande popularité.
Mérite des «funérailles nationales»
«Mon chemin a donc croisé celui de la famille royale britannique, ne serait-ce qu’un peu», a-t-elle déclaré. «Les membres de la famille royale britannique ont eu leur lot de scandales, mais j’espère sincèrement qu’ils seront capables de surmonter cette perte», a-t-elle confié, ajoutant que la reine Elizabeth était «quelqu’un qui méritait vraiment des funérailles nationales».
Le Japon doit organiser fin septembre des funérailles nationales pour son ancien premier ministre Shinzo Abe, assassiné en juillet, mais l’événement suscite la controverse notamment à cause de son coût de plus de 12 millions d’euros.
Avec AFP
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Sénégal : l’opposant Faye emporte la présidentielle avec 54,28% selon les résultats provisoires
L’opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye l’a largement emporté dès le premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), indiquent les résultats finaux provisoires proclamés mercredi.
Le troisième, Aliou Mamadou Dia, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement, n’a recueilli que 2,8% des suffrages, selon les chiffres annoncés au tribunal de Dakar par le président de la Commission nationale de recensement des votes, Amady Diouf.
La victoire de l’opposant antisystème, encore en prison une dizaine de jours avant le scrutin de dimanche, doit maintenant être validée par le Conseil constitutionnel, ce qui pourrait être fait dans quelques jours en fonction d’éventuels recours. Cette victoire était déjà entendue après la publication officieuse de résultats partiels. La publication par la Commission nationale de recensement des votes, relevant de la justice, en confirme l’ampleur.
Le Conseil a pressé le mouvement
La participation a été de 61,30 %. C’est moins qu’en 2019, quand le président sortant Macky Sall avait obtenu un second mandat, également au premier tour, mais plus qu’en 2012. Cette proclamation accélérée semble dégager la voie à une passation des pouvoirs entre M. Sall et son successeur.
La grave crise politique causée par le report de dernière minute de la présidentielle en février et le resserrement du calendrier avec la fixation de la nouvelle date du 24 mars ont semé le doute sur la possibilité d’une investiture avant l’expiration officielle du mandat du président Sall, le 2 avril.
Ce transfert dans les délais, hautement significatif dans un pays qui s’enorgueillit de ses pratiques démocratiques, paraît désormais réaliste, sous réserve que les résultats ne donnent pas lieu à contestation devant le Conseil constitutionnel.
Un candidat a 72 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel après la proclamation par la Commission nationale. En l’absence de contestation dans ces trois jours, «le Conseil proclame immédiatement les résultats définitifs du scrutin», dit la Constitution.
Mais en cas d’objection, le Conseil a cinq jours pour statuer, et la passation avant le 2 avril pourrait être remise en cause. Mais le Conseil a lui aussi pressé le mouvement en leur donnant jusqu’à jeudi minuit (vendredi 00H00 GMT) «au plus tard». Le Conseil invoque dans un communiqué «les circonstances exceptionnelles» ayant entraîné «la compression de tous les délais».
Avec AFP
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Le pape exprime sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l’approche de Pâques
«Vous n’êtes pas seuls»: le pape François a exprimé mercredi sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l’approche de Pâques, peu après avoir rencontré deux militants pour la paix israélien et palestinien endeuillés par le conflit.
«Je suis proche de vous tous, dans vos différents rites, (…) en particulier de ceux qui, en ce moment difficile, souffrent le plus douloureusement du drame absurde de la guerre», a écrit le pape argentin dans une lettre publiée par le Vatican. À quatre jours de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ chez les catholiques, Jorge Bergoglio, 87 ans et qui s’était rendu en Terre sainte en 2014, a exprimé son soutien aux «enfants à qui l’on refuse l’avenir», «ceux qui pleurent et qui souffrent», «ceux qui éprouvent angoisse et désarroi».
Œuvrer pour le dialogue
«Frères, sœurs, je veux vous dire: vous n’êtes pas seuls et nous ne vous laisserons pas seuls», a assuré le jésuite argentin, qui ne cesse d’appeler à un cessez-le-feu et à la libération des otages depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre et le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. La bande de Gaza, dont la majorité des 2,4 millions d’habitants est musulmane, compte environ un millier de chrétiens, la plupart d’entre eux orthodoxes, tandis que le nombre de catholiques en Israël et dans les Territoires palestiniens est estimé à environ 200.000 fidèles.
Mercredi matin, le pape a également exprimé sa proximité avec deux pères de famille et militants pour la paix, un Israélien et un Palestinien, qui ont tous deux perdu leur fille dans le conflit. «Nous pouvons vivre en paix sans nous entretuer, mais sans occupation, sans oppression, égaux», a déclaré aux journalistes Bassam Aramin, originaire de Jéricho en Cisjordanie, dont la fille de 10 ans a été tuée devant son école par un soldat israélien en 2007.
Son ami Rami Elhanan, qui a lui perdu sa fille adolescente dans un attentat suicide du Hamas à Jérusalem en 1997, a déclaré que le pape avait été «profondément touché» par leurs actions pour la paix à travers une association œuvrant pour le dialogue entre Palestiniens et Israéliens. «Je pense que le soutien du pape résonne dans le monde entier, il comprend que ce bain de sang ne mène nulle part, que le droit de légitime défense ne donne pas le droit de se venger», a déclaré Elhanan.
Avec AFP