Société
Monaco : la justice autorise un transexuel à changer son état-civil
Le tribunal de première instance de Monaco a autorisé pour la première fois l’un de ses ressortissants à modifier son genre à l’état-civil, dans une décision rendue le 4 juillet et consultée jeudi par l’AFP.
La justice a ordonné que l’acte de naissance de cette personne soit rectifié en remplaçant la mention «sexe féminin» par celle de «sexe masculin», et que son prénom d’origine soit remplacé par un autre qu’elle s’est choisi. La décision peut faire l’objet d’un recours du parquet.
«Nous avons saisi la juridiction monégasque sur le fondement de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme pour demander le changement d’état-civil de cette personne transexuelle», explique Me Patrice Spinosi, l’un des avocats de la requérante, avec Me Thomas Giacardi.
Une «heureuse décision»
Si la France et la plupart des pays européens ont mis en place une législation permettant à un transexuel de changer d’état-civil, la principauté monégasque n’a aucune disposition de cette nature.
«Cela démontre la volonté de la justice locale de faire application de la jurisprudence européenne quand bien même aucune réglementation monégasque ne permet un changement d’état-civil d’une personne transexuelle», note Me Spinosi.
«C’est une heureuse décision, d’autant plus remarquable dans un pays traditionnellement conservateur où le catholicisme est religion d’État», remarque aussi l’avocat.
La requête avait été formulée par une personne née femme en 2000 à Monaco mais qui, selon les éléments communiqués au tribunal, avait dès 4 ans pris conscience d’être de sexe masculin et avait été acceptée comme tel dans son cercle familial.
Les témoignages de son entourage ont corroboré le fait qu’on lui reconnaissait aujourd’hui publiquement une identité masculine.
Depuis 2020, un processus de transformation physique avait été engagé. Disposant également de la nationalité française, son état-civil avait déjà pu être modifié auprès des tribunaux français.
La justice monégasque n’avait jamais été saisie d’une requête similaire à l’exception, en 2017, d’une demande de parents d’un jeune enfant mais qui ne concernait alors qu’un changement de prénom, et non de genre. Le juge avait alors accepté le remplacement du prénom masculin d’origine par un prénom d’usage neutre.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP