Société
Moha la Squale mis en examen pour viol alors qu’il est déjà suspecté d’agressions sexuelles
Le rappeur de 28 ans est mis en cause par des plaintes de six ex-compagnes, dont les premières ont été révélées en septembre 2020.
Le rappeur Moha la Squale, déjà mis en examen pour agression sexuelle et violences sur d’ex-compagnes, a aussi été mis en examen en juillet 2022 pour viol, une qualification criminelle, sur une autre ex-compagne, a appris l’AFP lundi de sources proches du dossier.
«Les faits sont formellement contestés et ne sont d’ailleurs étayés par aucun élément matériel», a affirmé Élise Arfi, avocate du rappeur en détention provisoire depuis mi-juin pour non-respect de son contrôle judiciaire.
Cette nouvelle qualification criminelle implique qu’en cas de procès, celui-ci pourrait se tenir devant la cour d’assises et non devant un tribunal correctionnel. La peine encourue est plus longue.
Au printemps 2022, sur Snapchat puis sur la chaîne Youtube «La bande à Nabilflix», la plaignante, Youssra, avait dénoncé les agissements du rappeur, Mohamed Bellhamed de son vrai nom, avec qui elle avait vécu à Dubaï pendant plusieurs mois en 2021.
En pleurs, elle a indiqué qu’il l’avait «tapée» à plusieurs reprises et «menacée avec un couteau» dans la métropole émiratie, a aussi évoqué un viol qui se serait produit à Cannes, et a diffusé une photo d’elle le visage ensanglanté suite à des coups qui lui auraient été portés à Amsterdam.
Selon une source proche du dossier, de nouvelles auditions de témoins doivent avoir lieu prochainement dans ce dossier. «Ma cliente est détruite par ces faits et attend du procès qu’enfin Moha la Squale puisse s’expliquer sur ce dont elle l’accuse, afin de pouvoir se reconstruire», a affirmé à l’AFP l’avocate qui défend cette nouvelle plaignante, Me Alix Dominicé, sollicitée par l’AFP.
Moha La Squale a été initialement mis en examen en juin 2021 notamment pour violences par conjoint, agression sexuelle par conjoint, menaces de mort par conjoint et séquestrations sur différentes victimes.
Au total, selon une source proche du dossier, il est mis en cause par des plaintes de six ex-compagnes, dont les premières ont été révélées en septembre 2020.
«Je n’ai jamais au grand JAMAIS levé la main sur une femme. Ce complot a été perpétué pour me nuire» s’était-il défendu en avril 2021 sur Twitter.
Ce musicien a été l’une des révélations de l’année 2018, auteur d’un premier album «Bendero» plébiscité par le public et la critique. Le mouvement #MeToo a connu une déclinaison dans le monde de la musique française avec #MusicToo, apparu avec le compte du même nom au cours de l’été 2020 sur Instagram.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP