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Mission de l’ONU au Mali : les opérations de reconnaissance des Allemands suspendues
L’armée allemande a dû à nouveau suspendre ses opérations de reconnaissance dans le cadre de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), faute d’autorisation de survol, a indiqué ce lundi 19 septembre à l’AFP un porte-parole du commandement opérationnel de la Bundeswehr.
«Nous partons du principe que l’autorisation en question sera délivrée prochainement», a toutefois ajouté ce porte-parole. Elle concerne les vols entre Gao, qui abrite le camp principal de l’armée allemande au Mali, et Niamey, capitale du Niger voisin.
La Bundeswehr n’avait repris ces opérations de reconnaissance que début septembre. Berlin avait suspendu mi-août l’engagement des soldats allemands au Mali après des tensions avec Bamako qui refusait le survol de son territoire par des appareils allemands.
Les vols effectués vers l’Allemagne par l’avion de transport destiné aux rotations des contingents de la Bundeswehr ne sont pas concernés par la suspension actuelle, a-t-on précisé de même source.
La ville de Gao (est) abrite le camp principal de l’armée allemande au Mali. Environ 1100 soldats de la Bundeswehr au total participent à la Minusma. Les troupes allemandes sont censées en partie compenser le départ des soldats français, après que la junte malienne au pouvoir a poussé vers la sortie l’ancien allié et relancé la coopération avec Moscou.
Relations dégradées entre le Mali et l’ONU
Les relations entre le Mali et l’ONU se sont également dégradées ces derniers mois. Fin juin, le Conseil de sécurité a décidé de la prolongation d’un an du mandat de la Minusma. Interrogé la semaine dernière sur l’avenir de la présence des soldats allemands au Mali, le chancelier Olaf Scholz a indiqué que son gouvernement travaillait «de façon intensive» sur ce sujet «en tenant compte de tous les aspects».
En premier lieu, «la sécurité des soldats doit être garantie – cela vaut pour les questions de droits de survol, pour la question de l’utilisation des drones, pour la question de savoir s’il existe une sécurité suffisante pour remplacer ce que les Français ont fait jusqu’à présent», a-t-il détaillé.
«Nous ne voulons en aucun cas nous retrouver dans une situation où nous dépendrions de la bonne coopération des forces russes présentes sur place», a ajouté Olaf Scholz alors que Berlin avait indiqué mi-août disposer d’informations selon lesquelles des Russes étaient présents sur l’aéroport de Gao.
Une autre question déterminante est de voir si l’engagement des forces allemandes «a un sens», «si nous pouvons contribuer à la stabilisation du pays ou au moins des régions concernées, si nous pouvons garantir que l’aide au développement soit rendue possible par notre présence», avait dit le chancelier devant les cadres de l’armée allemande.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP