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Mike Pence : l’ex vice-président américain a témoigné devant la justice sur Donald Trump
L’ancien vice-président américain a été entendu jeudi par un panel de citoyens dans le cadre de l’enquête sur les tentatives de renverser les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020.
L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, a témoigné jeudi 27 avril devant la justice dans le cadre de l’enquête sur les tentatives de renverser les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020, ont rapporté plusieurs médias américains.
Le panel de citoyens chargé d’entendre le ténor républicain s’est assemblé à 9h00 jeudi à Washington, fait notamment savoir la chaîne CNN, citant des personnes proches du dossier.
Fin mars, un juge avait ordonné à Mike Pence de témoigner sur les conversations qu’il avait eues avec Donald Trump avant l’assaut de ses partisans sur le Capitole, le 6 janvier 2021.
Les enquêteurs, avec à leur tête le procureur spécial Jack Smith, examinent le rôle de Donald Trump dans la violence qui a éclaté ce jour-là, dans le cadre de ce qui aurait été plus largement une tentative de rester au pouvoir après avoir perdu la présidentielle face à Joe Biden.
Mike Pence a été sommé ainsi de répondre à toute question d’un grand jury fédéral sur de potentiels crimes commis par l’ancien président.
Aux États-Unis, un grand jury est un panel de citoyens dotés de larges pouvoirs d’enquêtes, et qui peut notamment voter pour recommander une inculpation. Donald Trump avait tenté d’empêcher tout témoignage de son ancien vice-président devant ce grand jury, mais une cour d’appel fédérale avait débouté sa requête mercredi.
Donald Trump brigue un nouveau mandat en 2024 et Mike Pence pourrait faire partie de ceux qui lui disputeront l’investiture républicaine. L’ancien vice-président avait déclaré en mars que l’Histoire tiendrait pour «responsable» Donald Trump pour son rôle dans l’assaut contre le Capitole.
«Je n’avais pas le droit d’annuler (le résultat de) l’élection. Et ses paroles imprudentes ont mis en danger ma famille et tous ceux qui se trouvaient au Capitole ce jour-là», avait-il affirmé.
Donald Trump est au centre de plusieurs autres enquêtes. Fin mars, il était devenu le premier président de l’histoire des États-Unis à être inculpé, dans l’affaire d’achat du silence d’une actrice de films X en 2016.
Une procureure de l’État de Géorgie enquête également depuis 2021 sur «les tentatives d’influencer les opérations électorales» de cet État du Sud, remporté d’une courte tête par Joe Biden en 2020.
Le procureur spécial Jack Smith enquête en outre sur l’affaire des archives de la Maison Blanche, Donald Trump étant accusé d’avoir emporté à la fin de sa présidence des boîtes entières de documents.
Or une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l’ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP