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«Mieux vaut 50 ans de prison qu’une fille lesbienne» : cette mère menace sa fille à cause de son orientation sexuelle
Confrontée à des défis permanents, la communauté LGBT n’est pas toujours en mesure de vivre ouvertement sa sexualité. Certaines personnes subissent même un enfer quotidien au sein de leur propre foyer.
Malika Chalhy, une jeune fille de 22 ans, a vécu rejet, discrimination et humiliation par ses parents après leur avoir révélé être lesbienne. Son histoire effarante a été relayée par le journal espagnol 20 Minutos.
Le cas de Malika Chalhy témoigne de la dure réalité vécue par certains membres de la communauté LGBT. Alors qu’elle pensait pouvoir se confier à ses parents, Malika a été reniée et expulsée de son propre domicile à cause de son orientation sexuelle.
Expulsée de chez elle à cause de son homosexualité
C’est par le biais d’une lettre écrite à ses parents que Malika souhaitait révéler être tombée amoureuse d’une femme. Seulement, elle était loin de se douter qu’elle allait vivre un véritable calvaire.
Face à la nouvelle, ces derniers ont réagi avec véhémence et ont pris le soin de changer la serrure de la maison pour s’assurer qu’elle n’y revienne plus.
Malheureusement, ce n’est pas le fin mot de l’histoire. Comme le rapporte 20 minutos, la jeune femme a reçu des menaces de mort de la part de sa famille qui s’est montré indignée.
«Si tu reviens, on te tuera. Mieux vaut 50 ans de prison qu’une fille lesbienne» ou encore, «mieux vaut une fille toxicomane qu’une lesbienne. Les autres personnes ont de la chance d’avoir des enfants normaux» ont-ils déclaré.
Une triste illustration de la condition difficile vécue par ces jeunes et qui peut prendre une ampleur démesurée. Dans le cadre d’un autre récit sordide, une fille a été violée par son propre père parce qu’elle était lesbienne, sous prétexte de «la remettre sur le droit chemin».
Le soutien de la population italienne
Après avoir confié son cas à la justice, Malika a raconté son histoire à divers médias italiens. Un récit qui a choqué une grande partie de la population. Dans le journal italien Fanpage.it, la jeune toscane pousse un cri du cœur :
«Je ne suis pas celle qui devrait avoir honte. Je ne suis pas celle qui n’est pas normale. C’est anormal de frapper un enfant ou de l’insulter pour ce qu’il est ou ce qu’il choisit d’être. Ce n’est pas normal de juger et de pointer du doigt autrui. Il n’est pas normal de blâmer quelqu’un simplement parce qu’il est homosexuel».
Elle ne peut toujours pas rentrer chez elle
Si elle n’a toujours pas pu récupérer ses affaires, Malika a réussi à se remettre sur pied sans être à la charge de ses parents. Selon la presse italienne, la jeune fille aurait réussi à amasser près de 120 000 euros grâce à la plateforme de financement participatif GoFundMe.
Une partie de cette somme sera allouée à la rémunération de son psychologue et de son avocat et une autre sera reversée à des associations d’aide aux démunis.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP