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Meurtre de la petite Rose dans les Vosges : le suspect mis en examen
Le mis en cause, interpellé mardi après la découverte du corps de la petite Rose, cinq ans, était déjà mis en examen dans une autre affaire de viol sur mineur. Une marche blanche en mémoire de la fillette aura lieu samedi à 13h à Rambervillers.
Deux jours après la découverte du corps de la petite Rose, 5 ans, dans un sac plastique à Rambervillers (Vosges), le mis en cause, âgé de 15 ans, a été mis en examen. Interpellé mardi, le suspect a fait usage de son droit au silence lors de sa garde à vue, avant d’être présenté à un juge d’instruction.
«Nous n’avons pas sa version sur les faits qui lui sont reprochés», a déploré le procureur d’Épinal lors d’une conférence de presse, Frédéric Nahon, ce jeudi.
Durant sa garde à vue, «le mineur n’a pas tenu de propos délirant ou laissant penser à des troubles psy», a par ailleurs fait savoir le magistrat. L’expert psychiatre a toutefois décelé une «altération du discernement» ainsi qu’une «dangerosité pour les autres.» «De nouvelles expertises» seront réalisées ultérieurement.
Déjà mis en examen pour viol sur mineur
Une autopsie doit être réalisée vendredi afin de déterminer les circonstances exactes du décès de la fillette et savoir si cette dernière a été victime d’un viol.
Car le suspect a déjà été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour viol, agression sexuelle et séquestration en février 2022, alors qu’il avait 14 ans, sur deux garçons de 10 et 11 ans.
Les faits se seraient déroulés dans une forêt. Pendant un an, il avait été placé dans un centre éducatif fermé, une structure dédiée pour les adolescents sous main de justice.
Il s’agit de la durée maximale prévue par le code de justice pénal des mineurs. Une fois l’année écoulée, il avait été placé sous contrôle judiciaire, au domicile de sa mère, où il devait se plier à un régime strict: une obligation de soin et de formation ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes.
Dans le cas de Rose, le suspect s’est approché d’elle, alors qu’elle jouait avec d’autres enfants dans le square du village de Rambervillers.
L’exploitation des caméras de vidéosurveillance de la commune a permis de comprendre qu’il l’avait ensuite dirigé vers son domicile sans user de force physique.
La dépouille de la fillette a été découverte dans un sac-poubelle, dans l’appartement, quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l’ordre.
Un adolescent isolé
La mère de la Rose a dénoncé mercredi le fait que le suspect ait pu se trouver en liberté. Les enquêteurs ont depuis découvert qu’il avait apparemment tenté d’attirer d’autres enfants peu de temps auparavant.
«On a le témoignage de trois mineurs qui ont été entendus dans le cadre de ce dossier qui indiquent avoir été abordés par le mis en cause dans les jours qui précèdent. Toutefois aucune plainte n’a été faite, aucun signalement», a précisé le procureur, avant d’ajouter:
«c’est seulement quand ils ont eu connaissance des nouveaux faits qu’ils ont fait le rapprochement et dénoncé ces faits-là à la gendarmerie».
Interrogé sur la personnalité de l’adolescent, Frédéric Nahon a fait savoir qu’il vivait «au domicile familial avec sa mère.» Mais son «isolement ressort dès la première affaire.» Les parents sont séparés et la mère n’a pas d’activité professionnelle.
«C’est une famille qui ne pose pas de problème particulier au niveau de la délinquance.» Une marche blanche en mémoire de la fillette aura lieu samedi à 13h à Rambervillers.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP