Société
Meurtre dans une station de lavage : un homme devant les assises de Bobigny
Une dispute pour une place dans une file d’attente qui se termine en meurtre: un homme comparaît depuis lundi devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis pour avoir tué en février 2020 l’automobiliste avec lequel il avait un différend dans une station de lavage.
Le 11 février 2020, Amadou Bah, chauffeur VTC de nuit, se rend à 15H00 dans une station essence des Lilas (Seine-Saint-Denis) où il a ses habitudes pour l’entretien de la voiture qu’il loue. Il se place devant la station de lavage et sort de son véhicule pour aller chercher un ticket.
«Je pensais qu’il avait fait un malaise»
Entre-temps, Aous Trabelsi, habitant de Romainville, sans emploi au moment des faits, positionne sa voiture devant la sienne. En désaccord sur leur place dans la file d’attente, les deux hommes s’invectivent et s’échangent des coups.
Ils sont séparés une première fois par des personnes présentes sur les lieux. Lors de la deuxième altercation, Aous Trabelsi sort un petit couteau, et poignarde Amadou Bah au niveau de l’abdomen.
La victime fait deux pas puis s’effondre. Son artère iliaque sectionnée, il décède en quelques minutes. «Il a dit “aïe” et il est tombé, je pensais qu’il avait fait un malaise», a raconté lundi à la barre l’un des témoins, qui comme de nombreuses autres personnes présentes n’avait pas vu le couteau.
Après le coup fatal, Aous Trabelsi démarre en trombe, manque d’écraser la victime qui agonisait au sol et quitte la station essence.
Réfugié politique guinéen
Il passe à son domicile, rassemble toutes les armes blanches qu’il possède (couteaux indonésiens, katana, couteau à sushi…), les cache chez un ami et détruit sa carte SIM.
Il est interpellé à 20H00 à la sortie du cabinet de son avocat. Deux ans après les faits, Aous Trabelsi, 32 ans, comparaît détenu. L’accusé à la silhouette mince répond aux questions sans laisser transparaître d’émotions.
De son côté de la salle, les bancs du public sont vides. Âgé de 35 ans, Amadou Bah était un réfugié politique guinéen arrivé en France en 2010. Il espérait améliorer sa situation professionnelle pour continuer à subvenir aux besoins de son épouse et de ses deux enfants qui devaient le rejoindre en France trois semaines après les faits.
Sa veuve, accompagnée des enfants du couple, suit les débats grâce aux traductions d’un proche, entourée par une quinzaine de membres de la famille et d’amis de la victime. Le verdict est attendu mercredi.
Avec AFP
Société
Iran : un footballeur suspendu et condamné pour avoir fait un câlin à une supportrice
Le gardien international Hossein Hosseini a été suspendu un match par la Fédération iranienne de football pour avoir enlacé une supportrice lors d’un match de championnat, a annoncé lundi un média sportif local.
L’incident s’est produit le 12 avril lorsqu’une supportrice de l’Esteghlal de Téhéran avait interrompu le match entre son club et Aluminium Arak en entrant sur le terrain.
Hossein Hosseini avait pris brièvement la jeune fille dans ses bras après son arrestation par les agents de sécurité du stade.
La fédération a condamné le joueur à une amende de 300 millions de tomans (4.400 euros) et une suspension d’un match pour «mauvais comportement envers les agents de sécurité du match», a indiqué le quotidien Khabar Varzeshi.
Les femmes autorisées dans les stades depuis 2022
La République islamique interdit à un homme de toucher une femme hors du cercle familial et la présence des femmes dans un stade en Iran a longtemps été interdite.
En janvier 2022, elles avaient ainsi été autorisées à assister à un match international pour la première fois en près de trois ans. Agé de 31 ans, Hossein Hosseini a passé la quasi-totalité de sa carrière à l’Esteghlal, l’un des clubs les plus populaires d’Iran.
Remplaçant dans l’équipe nationale, il a joué un match du premier tour du Mondial 2022 au Qatar, contre l’Angleterre. L’Esteghlal, surnommé les «Bleus de la capitale», est en tête du championnat iranien à six journées de la fin de la saison.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP