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Merkel défend le secteur automobile, acteur de la lutte contre le changement climatique
Régulièrement attaquée par les défenseurs de l’environnement, l’industrie automobile «fait partie de la solution» au changement climatique, a affirmé mardi Angela Merkel, dans un plaidoyer pour ce secteur phare de l’industrie allemande qui tient son salon professionnel à Munich.
La visite est incontournable pour tout dirigeant allemand : le salon de l’automobile IAA a accueilli, pour la dernière fois de ses seize années de mandat, la chancelière allemande, venue inaugurer l’évènement.
Reconnaissant que la filière automobile avait longtemps «résisté» à embrasser le grand virage de l’électrification, Angela Merkel a salué les progrès accomplis alors que l’IAA fait la part belle aux nouveaux modèles à batterie.
«Cela montre que l’industrie automobile n’est pas juste une partie du problème climatique, mais avant tout une partie centrale de la solution», a-t-elle défendu.
Quelques heures plus tôt, des militants écologistes de Greenpace avaient mené à Munich une série d’actions pour protester contre la tenue de cette manifestation internationale, vitrine de la filière.
De l’eau jusqu’au cou, un groupe d’activistes s’est immergé dans un lac situé face au centre des congrès, déployant des banderoles.
La dirigeante a insisté sur la nécessité d’améliorer le réseau de bornes de recharge sur le continent européen, pour généraliser l’usage des véhicules électriques, et reconnu que «la sauvegarde de l’emploi» était l’un des principaux défis liés à la sortie progressive des moteurs thermiques.
Les gouvernements dirigés par Angela Merkel, qui quittera le pouvoir à l’issue des législatives du 26 septembre, ont choyé à coups de milliards l’industrie automobile mais sans toujours bien la préparer à la révolution électrique et numérique, selon les experts.
Des mesures de court terme
«Primes à la casse, primes à l’achat de voitures électriques, subventions pour la production de batteries, aide au recyclage, allocations de chômage partiel – c’est l’environnement dans lequel l’industrie a évolué pendant 16 ans», explique à l’AFP, le directeur du Center Automotive Research, Ferdinand Dudenhöffer.
«Cela permet d’atténuer les problèmes économiques à court terme, mais pas de construire une nouvelle structure», observe-t-il.
Outre une stratégie de recherche insuffisante, ce spécialiste déplore le maintien de cadres dépassés : «l’avantage fiscal sur le carburant diesel, par exemple, est extrêmement décourageant et incompréhensible. Le boom du diesel a été alimenté par la baisse des taxes».
Pour se transformer, «vous avez besoin du bon environnement», abonde Herbert Diess, le PDG de Volkswagen, dans une interview à l’AFP. «Si vous gardez le diesel bon marché (…) personne n’achètera une voiture électrique, c’est impossible».
Également sévère, le journal Süddeutsche Zeitung estimait fin août que «des années précieuses ont été perdues dans la bataille pour le retrait du moteur à combustion».
Le quotidien rappelle notamment qu’après le scandale du dieselgate, parti en 2015 du système de fraude découvert chez Volkswagen, Angela Merkel a certes exprimé sa «colère» contre cette triche massive aux émissions d’oxyde d’azote.
«Mais (son) gouvernement a ensuite continué à intervenir à Bruxelles contre un passage trop rapide à l’e-mobilité et les réglementations en matière d’émissions soi-disant trop sévères, auxquelles les grosses voitures d’Audi, BMW et Mercedes pouvaient difficilement se conformer», poursuit le journal.
Préserver les emplois menacés
Les plus de 800.000 salariés de l’industrie automobile en Allemagne voient peut-être différemment ces efforts de Berlin de prolonger le modèle de production traditionnel.
Le déclin du moteur à combustion entraîne un bouleversement pour l’emploi. Fin 2019, Audi annonçait la suppression de 9.500 emplois en Allemagne d’ici à 2025 tandis que Daimler met en œuvre un plan de 10.000 suppressions d’ici fin 2022.
En Allemagne, «au moins» 178.000 emplois pourraient être affectés d’ici à 2025 par l’avènement des voitures à batterie électrique, selon une étude de l’Institut économique Ifo. Une partie seulement des postes serait supprimée via des départs en retraite ou des reconversions.
Si les gros constructeurs ont les ressources pour mener cette transition, le réseau des équipementiers, des petites et moyennes entreprises qui irriguent le territoire allemand, est beaucoup plus menacé.
Angela Merkel a présidé fin août son sixième et dernier «sommet de l’automobile», avec syndicats et patronats, débloquant un milliard d’euros afin d’accompagner la reconversion des fournisseurs dont le modèle repose sur les technologies essence ou diesel.
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Nouvelle-Calédonie : opposants et partisans du gouvernement manifestent
Opposants et partisans du gouvernement de Nouvelle-Calédonie ont manifesté jeudi à Nouméa, les uns menaçant de mettre «le bordel», les autres appelant à la «sérénité», sur fond de tensions autour d’une réforme constitutionnelle sensible qui se joue à Paris sur l’avenir politique de l’archipel.
Le premier rassemblement s’est tenu devant le congrès à l’appel de deux formations non-indépendantistes, les Loyalistes (affiliés à Renaissance) et le Rassemblement (LR), contre un gouvernement local jugé «illégitime» par Sonia Backès, la leader des Loyalistes et présidente de la province sud.
Réforme constitutionnelle
Les manifestants, 3500 à 4000 selon la police et 6000 selon les organisateurs, se sont réunis pour envoyer «un signal» aux parlementaires qui examinent une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales de l’archipel, jusque-là circonscrit aux natifs et aux résidents de longue date.
«Je le dis à Paris aujourd’hui, aux parlementaires qui tremblent: le bordel, c’est nous qui le mettrons si on essaie de nous marcher dessus!», a martelé Sonia Backès, ancienne secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté (2022-2023). Le texte, examiné mardi au Sénat, doit faire l’objet d’un vote solennel le 2 avril, avant de cheminer vers l’Assemblée nationale en mai.
Plus tard dans la matinée, ce sont les indépendantistes, partisans du gouvernement calédonien, qui ont défilé à Nouméa. Eux ont dénoncé cette volonté d’ouvrir le corps électoral et soutenu la politique de Louis Mapou, premier indépendantiste élu à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.
Ce dernier a appelé à «construire ensemble, dans la sérénité». «On doit rester dans ce cadre et sur ce créneau (…). C’est ce qui relève de la responsabilité du peuple premier et de ceux qui luttent pour l’indépendance», a-t-il lancé aux manifestants. Mardi, son congrès avait retiré un projet de «taxe carburant», contesté par plusieurs organisations patronales, provoquant la levée des blocages des dépôts de carburant de l’archipel en cours depuis le 21 mars.
Avec AFP
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La FNSEA appelle Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre»
Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé ce jeudi le président de la République à exprimer sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre».
«Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre», a souligné Arnaud Rousseau lors du congrès annuel du syndicat à Dunkerque.
«Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État ? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécu, qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.»
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