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Match PSG-Maccabi Haïfa : 800 policiers et gendarmes mobilisés
Un dispositif de sécurité renforcé est prévu ce mardi pour la rencontre de Ligue des Champions, la préfecture de police de Paris ayant identifié «des risques élevés de troubles à l’ordre public».
Un dispositif de sécurité renforcé de «800 policiers et gendarmes» est prévu ce mardi par la préfecture de police de Paris pour la rencontre de Ligue des Champions opposant le PSG aux Israéliens du Maccabi Haïfa, au Parc des Princes.
Dans une note de la préfecture de police de Paris, que l’AFP a pu consulter, les services de sécurité expliquent que «cette rencontre présente des risques élevés de troubles à l’ordre public» pour plusieurs raisons.
D’abord, parce que les «supporters du collectif Ultras Paris seront présents en nombre» et pourraient profiter du match pour manifester «leur soutien à la cause palestinienne».
Ensuite parce que des «militants ultra-sionistes dont certains proches de l’ex-Ligue de Défense juive» pourraient également être là pour «protéger les supporters israéliens».
Les services de sécurité évoquent aussi la possibilité que des «éléments à risques parisiens» se trouvent aux abords du parc des Princes pour «s’en prendre aux supporters israéliens».
Adresses IP bloquées
La note mentionne en outre le fait que «selon l’ambassade d’Israël, environ 2000 supporters du Maccabi Haïfa ne venant pas d’Israël» seraient «susceptibles d’avoir acheté des places en tribunes grand public».
Or, «leur isolement au milieu de supporters parisiens pourrait créer des risques de sécurité, pour eux-mêmes ou pour leur entourage s’ils ne respectaient pas un comportement neutre (pas de maillot/pas de drapeaux/pas de manifestation bruyante de support de l’équipe reçue)».
Dans ce contexte, il a été prévu de mobiliser «1400 stadiers», de constituer «une réserve de sécurité de 350 places en tribune visiteurs pour pouvoir y relocaliser les supporters de Maccabi Haïfa isolés en tribunes grand public».
La jauge de la tribune visiteurs a été ramenée à «1650 places pour les supporters du Maccabi contre 2000» habituellement, est-il détaillé dans la note.
Selon le règlement de l’UEFA, chaque club est tenu de réserver au moins 5% de la capacité de son stade exclusivement à la disposition des supporters du club visiteur.
Pour maîtriser le flux de supporters israéliens dont la venue en France ne serait pas encadrée, «les achats de billet depuis des adresses IP en Israël ont été bloqués».
Lors d’une réunion avec le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, l’ambassade d’Israël s’est engagée à relayer les consignes de sécurité pour tout supporter en provenance d’Israël: pas de drapeau ou de couleurs du club Maccabi dans les transports, aux abords du stade et dans le stade, hors la tribune visiteurs.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP