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Maroc : un militant présumé de l’EI arrêté en coordination avec le FBI
La police antiterroriste marocaine a annoncé avoir arrêté vendredi 6 mai, en coordination avec le FBI américain, un homme soupçonné d’être enrôlé dans l’organisation djihadiste État islamique (EI) en vue de perpétrer des «actes terroristes» au Maroc.
Le suspect, opérant à Berkane (nord-est du pays), serait impliqué «dans la préparation d’un projet terroriste visant à porter gravement atteinte à l’ordre public», a indiqué le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) dans un communiqué.
«Les contours de son projet terroriste ont été dévoilés sur la base de recherches et d’investigations techniques conjointes avec le FBI», la police fédérale américaine, précise le communiqué.
Réunion de la coalition internationale anti-Etat islamique
L’annonce survient à quelques jours de la tenue d’une réunion de la coalition internationale anti-Etat islamique, co-présidée par le Maroc et les États-Unis, mercredi à Marrakech (ouest).
Cette opération «atteste, une fois de plus, de la persistance des dangers de la menace terroriste qui pèse» sur le Maroc et «reflète également l’importance de la coopération bilatérale, conjointe et avancée avec les États-Unis dans le domaine de la lutte contre le terrorisme», souligne le BCIJ.
Le suspect, un ingénieur de 37 ans, «gérait un groupe fermé sur une plateforme de communication aux objectifs et projets extrémistes, visant à enrôler et à embrigader» des sympathisants, détaille-t-il.
L’objectif était de commettre des attentats contre des personnalités marocaines et étrangères sur le territoire national, selon la même source.
Si le royaume chérifien a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes djihadistes, les services de sécurité font régulièrement état de coups de filet anti-EI et de projets d’attentat déjoués.
Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2000 cellules terroristes et interpellé plus de 3500 personnes dans le cadre d’affaires liées au terrorisme, selon les autorités.
Avec AFP
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Le Niger va livrer du gazole au Mali pour améliorer la fourniture d’électricité
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a reçu mardi le ministre du pétrole nigérien, Mahaman Moustapha Barke, afin de finaliser «un accord de partenariat visant la vente de 150 millions de litres de gazole au Mali», a expliqué la présidence malienne dans un communiqué.
«Ces carburants seront destinés à la société Energie du Mali [EDM SA] pour alimenter les différentes centrales électriques du pays», a précisé M. Barke, cité dans le communiqué.
Grevée par une dette de plus de 200 milliards de francs CFA (quelque 300 millions d’euros), la société d’énergie nationale du Mali n’arrive plus à assurer la couverture en électricité de la capitale et d’autres localités du pays.
Pour le Burkina Faso et le Tchad
La dégradation de la fourniture d’électricité suscite une large exaspération parmi près de 11 millions de Maliens qui ont accès à l’électricité, soit la moitié de la population de ce pays dirigé par une junte depuis un coup d’Etat en 2020 et dont une grande partie du territoire est gangrenée par l’expansion des groupes armés, notamment djihadistes.
En février, le Niger avait annoncé la signature d’un protocole d’accord sur la fourniture de gazole au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, des pays classés parmi les plus pauvres au monde et gouvernés par des régimes militaires. Les trois premiers pays se sont réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont annoncé en février leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les autorités nigériennes ont inauguré en novembre 2024 un oléoduc géant qui permettra d’acheminer jusqu’au Bénin voisin le pétrole brut extrait du gisement d’Agadem (Sud-Est) par la China National Petroleum Corporation (CNPC), une société pétrolière appartenant à l’Etat chinois.
Les autorités nigériennes ont annoncé le 13 avril avoir obtenu un prêt de 400 millions de dollars de leur partenaire chinois, au titre d’une «avance» sur les ventes prochaines de pétrole brut, dont la commercialisation doit débuter en mai. Le pays entend porter sa production pétrolière du pays à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés.
Avec AFP
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Zambie : Hakainde Hichilema demande plus de 900 millions de dollars pour faire face à la sécheresse
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a lancé un appel à l’aide, mardi 16 avril, assurant que son pays avait besoin d’une assistance «vitale» de plus de 900 millions de dollars (environ 850 millions d’euros) pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.
Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des 20 millions d’habitants de ce pays très pauvre d’Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño. Plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, a-t-il ajouté.
«La Zambie n’a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée», a-t-il expliqué. Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais le pays, qui a déclaré en février l’état de catastrophe nationale, n’a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté.
«Le cœur lourd, au nom du gouvernement et du peuple de Zambie, nous lançons un appel à la communauté internationale, à nos partenaires dans le pays, au secteur privé, aux Eglises et aux organisations de la société civile, pour qu’ils soutiennent financièrement et matériellement notre plan pour limiter les effets dévastateurs de la sécheresse», a déclaré le président.
Le phénomène El Niño, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement, il entraîne des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe et le Malawi ont eux aussi demandé de l’aide internationale.
Avec AFP